« Dites-moi, mon brave, ce n’est pas parce que le confinement est terminé et que vous pouvez à nouveau ouvrir vos salles et vos terrasses qu’il faut vous venger sur les clients, et leur servir du poisson plein d’arêtes comme celui-ci ! C’est absolument immangeable ! » conclut Chantal de S. en désignant une assiette qui ressemblait à un champ de bataille napoléonien.
– Ah, ça, madame, c’est toujours le problème de la perche. Madame souhaiterait que je lui apporte autre chose ? Un steak haché ? Une quiche lorraine ? »
– Non merci, c’est un peu tard, mais vous pourriez prévenir, tout de même ! On n’est pas censé le savoir ! Vous ne trouvez pas ? grognat-elle en prenant toute la tablée à témoin.
– Chantal, décidément, vous m’émerveillerez toujours ! J’ignorais que l’on pouvait être aussi représentative de son époque que vous l’êtes !
– J’y verrais volontiers un compliment si ça ne venait pas de vous, mon cher E. Mais que voulez- vous insinuer par-là ? Quel est le rapport entre notre époque et les arêtes de poisson. [...]
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