Madame,
Vous vous scandalisez de figurer comme « meilleur espoir » dans notre article « Les collabos ». Cette distinction vous est remise pour avoir participé en 2015 à « l’iftar » (repas du soir en période de ramadan), à l’invitation de M’hammed Henniche, secrétaire général de l’Union des associations musulmanes 93 et responsable de la mosquée de Pantin, aujourd’hui provisoirement fermée sur ordre du ministre de l’Intérieur. Vous vous étiez déjà rendue à un « iftar » à Pantin en 2013.
Nous sommes fondés à demander des comptes aux responsables politiques sur leur manière de conduire les relations avec les responsables d’associations musulmanes, surtout lorsque la France est attaquée au cœur. Au lieu d’aborder cette affaire sur le plan politique, comme elle doit l’être, vous vous dérobez à nos multiples propositions d’entretiens publics et vous repliez sur la voie judiciaire. Et avec tout cela vous osez vous revendiquer gaulliste ! Être gaulliste, ce n’est pas combattre les ennemis d’hier ni se draper dans les faits d’armes de ses ancêtres – si nobles et respectables aient-ils été.
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Qui imagine le général de Gaulle participer à « l’iftar » ?
Qui imagine le général de Gaulle subventionner Solidays ?
Qui imagine le général de Gaulle se planquer derrière la décision d’un juge ?
Être gaulliste, Madame, c’est savoir combattre sur le bon terrain, le cas échéant seul et à mains nues. C’est savoir être incorrect avec les dignitaires du moment. C’est renvoyer à l’occasion les petits partis à leur petite soupe au petit coin de leur feu. C’est être, en somme, résistant en actes, lors même que des politiciens s’en réclamant veulent le faire taire.
Laurent Meeschaert, directeur de la publication