En juillet 2020, une étude de l’IFOP sur les villes moyennes montrait que 84 % des Français interrogés trouvaient plus enviable de vivre dans une ville aux dimensions modeste que dans une grande métropole. Plus intéressant, 82 % des 18-35 ans déclaraient aussi leur préférence pour les villes moyennes, alors que cette catégorie d’âge a longtemps été attirée par les métropoles qui permettent d’obtenir les plus belles opportunités professionnelles en début de carrière. Des résultats qui ont fait dire aux sondeurs de l’IFOP que ces chiffres pouvaient « être annonciateurs d’un changement de tendance en matière de dynamique démographique territoriale pour les années qui viennent ». S’ils en avaient le choix, 50 % des Français interrogés iraient y vivre prioritairement selon l’étude.
Dans un article de février 2017 le New York Times s’étonnait pourtant du déclin de la France intérieure, celle de ces sous-préfectures qui ont longtemps innervé le pays : « La France perd ce qui a fait l’esprit de ces capitales provinciales historiques – denses centres urbains perdus dans la campagne où des juges jugeaient, où les préfets administraient et où les citoyens avaient le choix entre une cinquantaine de variétés de fromages chez le crémier, comme dans les romans de Balzac ». Progressivement marginalisées et exclues du développement territorial, les villes moyennes ont souffert les maux de la modernité comme la nouvelle donne économique continentale. Parfois enclavées par une mauvaise desserte en transports (aéroports lointains, diminutions des lignes ferroviaires), elles ont aussi pâti de la désindustrialisation, de l’exode des jeunes et de la désertification des centres-villes commerçants.
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