Quelles sont les conséquences de la crise sanitaire et du confinement sur votre activité ?
À titre personnel, je n’ai pas trop souffert parce qu’une grosse partie de ma clientèle est formée par des particuliers, mais j’ai quand même dû faire un crédit. J’ai plusieurs collègues qui ont 75-80 % de leur clientèle qui sont des cafés, hôtels et restaurants (CHR), et qui eux ont beaucoup plus souffert du fait de la fermeture des restaurants depuis plusieurs mois. Ces collègues-là ont vu leur chiffre d’affaires chuter énormément. Je vous rappelle quand même que la filière vin en France, ce sont 500 000 emplois directs, et je ne compte pas les verriers, les imprimeurs, les fabricants de pressoirs et toute l’économie qui en dépend directement, sinon on se rapprocherait du million.
Nous avons beaucoup souffert quand on a vu que le gouvernement a débloqué 15 milliards d’euros pour l’industrie aéronautique alors qu’elle ne représente que 300 000 emplois. Nous, nous avons eu 250 millions d’euros pour 500 000 emplois, sans compter ce que représente l’image du vin en France, qui est quand même le meilleur ambassadeur de notre pays à l’étranger. Il y a donc l’aspect culturel en plus de l’économique. Et il y a aussi le rôle multitâche des vignerons : nous nous occupons aussi du tourisme, de l’aménagement du territoire et du développement durable. [...]
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