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En début d’après midi le sénat a examiné deux amendements : le premier visant à allonger de deux semaines le délai légal d’avortement, et le second à supprimer la clause de conscience spécifique dont les médecins peuvent se prévaloir.
Lors des derniers amendements du projet de loi de santé votés cet après-midi au Sénat, l’amendement porté par l’ex ministre socialiste Laurence Rossignol visant l’allongement de deux semaines du délai légal d’avortement a été voté contre toute attente. Une surprise dans une assemblée majoritairement de droite ( sénateurs LR + sénateurs centristes).
Un résultat d’autant plus surprenant que, et le gouvernement, et la commission des affaires sociale s’y étaient opposés. L’autre amendement présenté plus tôt concernant la suppression de la clause de conscience spécifique dont peuvent se prévaloir les médecins avait été rejeté, suite à la demande d’un vote par scrutin public du sénateur LR Alain Milon, les débats préalables sur la question étant plus serrés.
Une demande pas renouvelée par le sénateur Milon pour l’amendement de l’allongement du délai légal d’avortement, peut être trop confiant cette fois-ci, un accord tacite existant au sein de la majorité voulant que le vote en commission soit le même au sénat, nous explique une source sénatoriale. Dans un hémicycle quasi vide, aucun sénateur RN et peu LR, les sénateurs LREM et centristes présents ont voté pour, s’opposant pour les uns au gouvernement et pour les autres à leur groupe. Une manœuvre préméditée selon une source sénatoriale.
L’amendement voté passera le 20 juin en commission paritaire mixte. Agnès Buzyn, ministre de la santé et la majorité sénatoriale y étant opposés, “il ne devrait pas passer”, nous confient des proches du président du groupe LR au sénat Bruno Retailleau.
Interrogé sur le sujet, Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, ne souhaite pas accabler les sénateurs Les Républicains, même s’il regrette un défaut d’organisation qui a permis cette offensive. Il espère néanmoins que l’amendement sera effacé lors du réexamen du projet de loi par la commission mixte paritaire.
Cependant, il attend de la part de tous les parlementaires, « la mise en œuvre d’une véritable politique d’alternative à l’avortement qui en protégerait davantage les femmes, car cet acte qui supprime la vie, sans-doute plus violemment quand il est tardif, n’a rien d’anodin pour elles, quel que soit le stade de la grossesse ».
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