Les souvenirs d’anciens maoïstes sont toujours passionnants. Au plan historique, on y redécouvre l’atmosphère des années 1970, les luttes picrocholines entre chapelles d’extrême gauche, les micro-partis marxistes-léninistes aux noms baroques. Au plan sociologique, on y voit les réseaux, la diffusion des idées, les lieux de pouvoir où elles circulaient (grandes écoles, universités, Quartier latin), le type de public concerné. Au plan psychologique, elles montrent combien le militantisme mao engageait la vie entière, y compris personnelle, et comment fonctionnait l’auto-intoxication d’intellectuels brillants, réduits à ânonner les niaiseries du Petit livre rouge. Ces aspects se retrouvent dans l’intéressant témoignage que publie aujourd’hui l’historienne Annette Wieviorka, spécialiste bien connue de la Shoah.
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