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Xavier Raufer : « Demain ça pourra être mon fils. Ou pire : ma fille »

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Publié le

2 février 2021

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Xavier Raufer est spécialiste de la délinquance, en particulier urbaine. Il documente inlassablement depuis le milieu des années 90 l’émergence d’un vrai séparatisme : celui de sociétés exogènes vivant du crime et de la délinquance aux marges géographiques et légales des pays occidentaux. Entretien.

Les faits-divers relatifs à des bandes en zones périurbaines sont nombreux, réguliers et croissants depuis quarante ans. Pourquoi les gouvernements n’ont-ils pas réussi à endiguer ce phénomène ?

C’est simple. Parce qu’ils ne peuvent pas, pour une bonne et simple raison. Je vais vous donner une explication très concrète. Un jour, j’ai communiqué avec un préfet de police de Paris. Il m’a dit qu’effectivement il avait lu des textes de trente ans qui décrivaient déjà une situation alarmante, laquelle n’a fait que s’aggraver, dans des termes clairs et précis. « Pourquoi ne faites-vous rien alors ? » lui ai-je demandé. Alors il m’a montré le fichier qui recoupe toutes les informations sur la délinquance dans Paris et sa petite couronne. Il a ensuite cherché tous les individus qui avaient plus de vingt-cinq ou trente contacts avec la police et la Justice, pour des faits tenant à la criminalité et violence de voie publique, pas les escrocs ou délinquants financier, mais ceux qui agressent des petites vielles, ceux qui pourrissent la vie des gens. Nous avons trouvé aux environs de trois mil qui correspondaient à ces critères, des multi-réitérants.

La fausseté du lien entre criminalité et chômage est démontrée. Même le pauvre Jospin l’a reconnu : diminuer le chômage ne change en rien la délinquance

On ne peut pas dire récidivistes, parce que ce terme signifie qu’ils ont été condamnés. Sur ces trois-mil, il y avait cinquante-neuf »Francaouis », c’est-à-dire des gens qui s’appelaient Dupont. Naturellement, il n’y avait pas le faciès : mais lorsqu’on retire les noms issus de l’immigration, on passe de trois mil à cinquante-neuf. Comme ces gouvernements sont tétanisés à l’idée de faire une peine, fût-elle légère, au dernier stagiaire à Libération, ils n’agissent pas. C’est tout.

Est-ce que la nature des violences de rue a changé, ou simplement a-t-elle augmenté en nombre et en surface ?

Ce qui a véritablement changé, c’est que maintenant tout le monde a une caméra dans sa poche. Donc ce qui était invisible auparavant devient maintenant très visible. En plus de ça, les pompiers, policiers et gendarmes qui en ont marre de se faire agresser, ont maintenant un outil de chantage terrible : ils peuvent faire fuiter des images de faits extrêmement violents. Des images comme celles de l’agression du petit Yuriy, éclatent à la face des gens. On ne peut plus dire, comme le disaient les petits sociologues gauchistes « mais ce sont des petits anges victimes du racisme et de l’exclusion ». Ceux qui ont vu les images de ce lynchage ne sont des victimes de rien de tout. Et ce type de lynchage se produit au quotidien dans la périphérie des grandes villes chaque jour. Celui-là s’est produit sous les caméras, dans un quartier très bien éclairé au coeur de Paris, par une bande que je ne qualifierai pas plus avant, mais dans laquelle il se pourrait que statistiquement il y ait moins de Berrichons qu’autre chose, a massacré un gamin : la vérité est cette fois impossible à éluder. Quand bien même il ne serait pas un petit saint, personne n’a à subir ça.

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