Votre premier chapitre fait écho à cette tendance lourde issue du confinement : la fuite hors des villes. N'avez-vous pas l'impression que nous sommes au début d'un changement de civilisation prenant le contre-pied de l'exode rural ?
Yann Vallerie : Une partie de la population a pris conscience, notamment avec le premier confinement, que les villes étaient des endroits de moins en moins sûrs, en matière sécuritaire bien entendu mais également en matière alimentaire ou communautaire. Car ce sont des endroits où l'individu se retrouve seul. On a vu des familles séparées, on a vu des personnes perdues dans les villes. Partant, un mouvement de retour à la campagne ou vers de plus petites villes, s'est mis en route. Effectivement, c'est un mouvement qui est amené à se poursuivre : reste à savoir sous quelle forme. Car certains vont rapidement déchanter à la campagne ou dans les petites villes tout simplement parce qu'ils ne sont tout pas préparés à ce changement de vie radical.
Sachant qu'avec le développement d'internet, aujourd'hui en Centre-Bretagne on a autant accès à la culture ou à la mode que dans une grande ville.
Je vais peut-être vous surprendre mais je vais souligner le travail de la gauche depuis des années sur le maillage territorial en matière d'offre culturelle (médiathèques, bibliothèques, centres culturels). Avec l'avènement d'internet, accentué par la généralisation de la fibre optique, on peut en effet avoir la même vie culturelle ou les mêmes équipements vestimentaires ou de bricolage ou que sais-je encore que dans les villes. Les inconvénients suscités en moins ! [...]
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