Renaud Camus est ainsi devenu bien malgré lui un habitué des prétoires depuis qu’il s’en prend régulièrement au phénomène migratoire sur les réseaux sociaux. Poursuivi pour injures raciales, il vient d’être acquitté par le tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire du tweet « banquise ». Même si le parquet a fait appel, Renaud Camus doit notamment cette victoire judiciaire aux talents indéniables de son avocat, maître Yohann Rimokh, originaire de la région lyonnaise mais installé à Bruxelles, d’où il vient souvent plaider à Paris. Un paradoxe pour cet homme inquiet des dérives de la construction européenne. Mais le Thalys, ce train à grande vitesse qui relie les deux capitales en 1 h 30 a ses avantages. L’exil des Français d’aujourd’hui à Bruxelles ne recouvre plus l’éloignement d’antan et ne prive pas très longtemps d’un retour pays natal mais il crée des solidarités nouvelles et des contacts fructueux qu’apprécie cet avocat.
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On croise souvent Maître Rimokh un ouvrage à la main dans l’une des nombreuses librairies de livres d’occasion de la capitale belge, véritables paradis des chineurs. Si on l’interroge sur ses goûts littéraires, il confesse apprécier particulièrement le commerce des classiques : Gustave Flaubert, « pour ses hurlements contre les bourgeois », le duc de Saint-Simon, Marcel Proust, Fédor Dostoïevski, mais aussi le polémiste Léon Daudet, « l’homme le plus drôle du monde », Lucien Rebatet (pour Les Deux Étendards), ou le visionnaire Michel Houellebecq. [...]
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