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« L’existence sociale des hommes détermine leur pensée » Président Mao
Dans le zoo d’extrême-gauche, notamment trotskyste, il y a toujours existé un courant « luxueux », « intello chic », à bloc « révolution élégante » du genre à arriver en réunion de cellule en Ferrari. Oui oui ! Mais, les staliniens avaient aussi leurs divas. « Maurice et Jeannette » (Thorez-Vermeersh), par exemple, s’ils étaient enfants d’ouvriers, avaient le chic de disserter sur le rôle historique de la classe ouvrière tout en vivant comme des koulaks.Après le matérialisme historique, le matérialisme confortable.
«L’existence sociale des hommes détermine leur pensée » Président Mao
Aujourd’hui, avec cette affaire de grève, Maurice Lambert, conducteur du train Clermont-Limoges peut voir tous les jours le visage d’Éric Coquerel, député de la France Insoumise, soutenir sur les plateaux TV le combat du prolétariat ferroviaire contre la réforme assurantielle des retraites.
Pourtant, si le train de vie de l’ex-trotskyste nous est inconnu et ne regarde pas la presse bourgeoise, son secteur d’activité a de quoi surprendre pour un damné de la terre. Éric Coquerel fut, en effet, jusqu’en 2017, le gérant d’Effets Mer, une agence de com’ spécialisée dans les sports prolétaires : la voile, le golf, … Un rapide tour sur le site de l’agence permet d’ailleurs d’apprécier le côté très working class des évènements gérés par Effets Mer. Dans une interview donnée à Libé en 2013, on voit cependant qu’Eric Coquerel tient à souligner son ascendance prolétaire et burinée des paluches. Ancêtres, grands-pères ! Côté paternel. Et maternel ?
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Lui vit avec une artiste-peintre par contre… pas avec une caissière. Comme le « petit facteur » Besancenot qui vit lui avec une éditrice. Et pas celle de Pif Gadget ! (Éditions de la Découverte qui publient, notons-le, Michèle Tribalat dont on connaît les positions courageuses sur les statistiques liées à l’immigration)
En fait, en dehors de LO qui a su garder une base ouvrière et fortement ouvriériste, les autres chapelles de l’extrême-gauche n’ont plus aucune honte à montrer des cadres plus bourgeois qu’un comité de rédaction de revue féministe.
D’où un fossé entre les classes perdantes de la mondialisation et ces dirigeants n’ayant qu’une vague idée de la vie quotidienne d’un assuré social.
Je ne parle pas ici de cadres embourgeoisés mais de véritables bourgeois devenus cadres d’organisations censées représenter les classes laborieuses. D’où un fossé entre les classes perdantes de la mondialisation et ces dirigeants n’ayant qu’une vague idée de la vie quotidienne d’un assuré social. Ian Brossat par exemple. Tête de liste PCF aux dernières européennes. Fils de prof de philo et de sociologue. Bon déjà. Ayant fait ses classes à Henri I V,blabla, études de lettres, élu à Paris depuis ses 28 ans, villa à Calvi, affichant sur les réseaux sociaux ses photos de vacances dans des pays exotiques sans complexe… Y’a bon mondialisation !
Comment est-ce que le parti de Duclos, de Benoît Frachon et de Henri Krasucki a-t-il pu tomber aussi bas ? Les autres organisations ont toujours eu une base plus étudiante qu’ouvrière, mais le PCF ? Reste le syndicalisme. Car les derniers prolétaires des organisations de gauche se trouvent en réalité à la CGT (dans une moindre mesure à FO). Et beaucoup de sections d’entreprises sont désormais dirigées par des militants de Lutte Ouvrière, le dernier vrai parti ouvrier de la gauche.
Les derniers prolétaires des organisations de gauche se trouvent en réalité à la CGT.
L’extrême-gauche a depuis longtemps réalisé son Yalta pour partager son monde : au NPA les « assos » et les étudiants. Au PCF les vieux communistes qui partent les uns après les autres. À La France Insoumise les « indigénistes » et les bobos. Et à LO et/ou à la CGT les ouvriers.
Et au Rassemblement National les votes !
Mael Pellan
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