[vc_row][vc_column][vc_column_text css=”.vc_custom_1580220422468{margin-right: 25px !important;margin-left: 25px !important;}”]
« Nous avons été attaqués par des grévistes de la RATP, des postiers et des professeurs de l’université » : après une énième agression gauchiste contre le syndicat étudiant La Cocarde à Nanterre, Foulques, militant, témoigne.
Dans quel contexte l’agression a-t-elle eu lieu ?
Nous tractions sur le parvis de l’université de Nanterre en vue des élections qui ont lieu aujourd’hui et demain pour renouveler les conseils centraux d’étudiants. Nous savions que l’UNEF et les syndicats de gauche étaient mobilisés. Après les problèmes qu’ils nous avaient causés en novembre, nous étions venus en nombre – une trentaine – pour protéger l’équipe. C’était d’ailleurs notre premier tractage depuis le mois de novembre.
Quelques minutes après, il ont été rejoints depuis l’intérieur de la fac par des adultes âgés de trente à cinquante ans.
Comment l’agression s’est-elle déroulée cette fois-ci ?
On distribuait les tracts tranquillement, après le départ de l’UNEF qui avait elle-même tracté dans la matinée. Au bout d’une demi-heure, on a entendu du bruit venant du campus. On savait à quoi s’attendre à ce moment-là : un flot d’étudiants est alors arrivé, des membres de l’UNEF, de syndicats de gauche comme Solidaires ou du NPA – qui a un local à l’université.
Lire aussi : Pierre-Romain Thionnet : « Le gouvernement fait passer cette réforme pour une nouvelle nuit du quatre Août »
Ils se sont installés en face de nous, à trente mètres, et ont commencé à entonner des slogans auxquels nous avons répondus. Ils étaient entre soixante et cent à ce moment là, mais ne manifestaient pas d’hostilité physique à notre égard. Quelques minutes après, il ont été rejoints depuis l’intérieur de la fac par des adultes âgés de trente à cinquante ans. C’était des grévistes de la RATP, des postiers et des professeurs de l’université. Ils soutiennent régulièrement les syndicats étudiants de Nanterre. Un des militants les plus en vue de la gauche nanterrienne, du nom de Victor Mendez, s’est senti pousser des ailes. Il a pris le mégaphone pour donner l’ordre de nous chasser. Le groupe nous a alors chargés violemment avec des armes pour nous faire fuir.
Ils mettaient aussi leurs clefs dans leurs poings pour nous frapper plus durement.
Quelles étaient ces armes ?
Ils avaient du gel lacrymogène, des matraques télescopiques et des poings américains, avec lesquels un de nos militants a été touché. Ils mettaient aussi leurs clefs dans leurs poings pour nous frapper plus durement. La plupart avaient vraisemblablement une expérience du combat de rue. Nous avons eu deux blessés assez graves, ainsi que pas mal de bleus et d’yeux au beurre noir. Nous avons essayé de tenir le terrain mais avons dû partir pour ne pas risquer de blessés plus graves. Notre logique n’est pas celle du combat de rue mais du combat politique.
Envisagez-vous de porter plainte ?
Non, nous y avons pensé dans un premier temps mais nous avons décidé d’y renoncer. On l’avait déjà fait en novembre et les plaintes n’avaient pas été suivies, cette fois on s’est dit que ça ne serait pas très utile. On ne veut pas porter plainte juste pour porter plainte, et de toute façon on est pas dans une logique de délation de nos adversaires politiques. Quand bien même viennent-ils encore de prouver leur intolérance au débat démocratique.
Propos recueillis par Ange Appino
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]