Habitué au sarcasme, à l’ironie profanatrice et au goût misérabiliste de ses réalisateurs nationaux, le spectateur français se trouve déstabilisé en découvrant la grande fresque pontificale créée par le Fellini du XXIe siècle. En effet, Paolo Sorrentino, lorsqu’il s’est saisi de cet énorme sujet, plutôt que de le lustrer ou de le salir, a choisi d’en faire miroiter toutes les nuances et tous les contrastes à la manière d’une gigantesque boule à facette au-dessus de laquelle, quoi qu’il en soit, la croix reste fixe. Son ironie, sa satire, ses provocations n’ont rien à voir avec les ricanements d’un artiste platement athée devant ce qui le dépasse, non, c’est un jeu flamboyant à partir de la misère et du désir des hommes, qui prend d’autant mieux dans une atmosphère saturée à la fois d’esprit et de pouvoir...
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