Ça semble si facile quand on le voit, souriant, en haut d’une montagne après une rando. Sur sa photo qui restera iconique, le jeune homme pourrait être notre cousin, notre frère, notre fils. On se dit que notre génération ne produit plus de saint, qu’à notre époque ça n’est plus possible, vous comprenez, le monde est trop compliqué, et avec le prix de l’immobilier et les téléphones chinois, hein ma bonne dame… Et puis arrive Carlo, qui se pointe comme pour demander quelle est notre excuse au juste pour ne pas rejoindre Dieu.
Pourtant, rien ne le prédestinait particulièrement à cette ferveur tranquille. Carlo naît dans une famille sans histoire, catholique de parvis, croyante mais sans plus. Dès son plus jeune âge, il casse les pieds de ses darons pour systématiquement visiter l’église du bled dans lequel ils voyagent. Au lieu de le faire tester pour troubles obsessionnels compulsifs, ses parents le soutiennent dans sa foi, ou plutôt dans ce qu’ils croient être une lubie enfantine. Ça lui passera bien, se disent-ils.
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