Dès le préambule, le ton est donné : « Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l’homme. » Pas la moindre allusion aux Droits de la femme, pourtant définis par Olympe de Gouges dans sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791. Intégrer que « la femme naît libre et demeure égale à l’homme en droit », c’est déjà trop demander à une République capturée par les mecs depuis sa création. Les bonnes femmes, sous la Ve, c’est bon pour trier les pièces jaunes, quand on ne les convoque pas pour donner un bâtard au souverain. Vieille tradition française…
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La France « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion », affirme l’article 1er, excluant de facto l’égalité de genre. Et pour cause : le genre n’existe pas pour la République, et l’individu qui ne se reconnaît ni comme homme, ni comme femme est tout bonnement exclu de la communauté nationale ! Lisez, c’est écrit : « La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales ». Les transgenres, ils n’ont qu’à pointer au chômage, sans même pouvoir se faire élire, ni même pleurer dans leur bulletin de vote auquel ils n’ont pas droit ? Ben oui, c’est ça, puisque « sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques ».
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