Les résultats affichés par la France en matière d’instruction ne sont guère reluisants. L’étude Timss a jeté récemment une lumière crue sur les compétences des petits Français en mathématiques et en sciences. Livrée tous les quatre ans depuis 1995, cette enquête internationale a placé la France en avant-dernière position des pays de l’OCDE pour la catégorie des élèves de CM1, juste devant le Chili. Nous sommes dépassés par l’Irlande, la Lettonie, Malte, les États-Unis, la Hongrie, le Japon, la partie flamande de la Belgique, etc. Notre score est même inférieur au « point central Timss ». Pour les classes de quatrième, la France est encore bien au-dessous de la moyenne, notre score ayant baissé de 47 points en 25 ans. Seuls 2 % des Français atteignent le « niveau avancé » en mathématiques contre 50 % à Singapour.
On serait tenté de ricaner à l’évocation de ces scores lamentables qui vaudraient bien qu’on coiffe d’un bonnet d’âne tous les ministres de l’Éducation nationale aux manettes lors des trente dernières années, sans oublier les recteurs, les syndicats d’enseignants et dans certains cas les parents d’élèves. Il n’y a toutefois pas de quoi rire. Mauvais en sciences, les petits Français le sont sûrement aussi dans les matières littéraires, et à peu près tout le reste. Nul besoin d’une grande étude internationale pour s’en persuader, une discussion « en ligne » avec un étudiant moyen du supérieur nous permettra d’en juger. Il y a là quelque chose de l’ordre de l’instinct, un peu comme ce « sentiment d’insécurité » qui nous saisit quand nous empruntons le mauvais RER ou traversons la mauvaise rue à la mauvaise heure. Sans recourir à une méthodologie scientifique rigoureuse, on constate empiriquement que « quelque chose » cloche. [...]
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