Quand le préfet de police de Paris Didier Lallement accompagne ses vœux pour 2021 d’une citation de Trotsky, est-ce anecdotique ou édifiant ?
C’est indécent ! Cette phrase est datée d’avril 1918 dans ses Écrits militaires. Quelques mois plus tard, Trotsky ouvre les premiers camps de concentration. À l’époque, il commande l’Armée rouge qui est le maître d’œuvre du « nettoyage de classe » commencé en octobre 1917. Qu’un haut représentant de l’État le cite sur une carte de vœux de la préfecture de police de Paris, est au mieux une preuve d’inculture, au pire de la complaisance. C’est comme s’il citait Goebbels. Il est évident que Lallement (sans jeu de mots) ne citerait pas Goebbels. Cela illustre l’hémiplégie qui persiste entre le totalitarisme communiste, encore considéré comme un bel idéal, et le nazisme, bien compris comme un mal absolu.
Êtes-vous un « anticommuniste primaire » ?
Oui ! Et j’en suis fier ! Ce n’est pas une position politique, c’est une position morale. Je suis anticommuniste, antinazi et anti-islamiste. Je condamne ces idéologies totalitaires. Mais si vous vous dites anticommuniste, on pense que vous êtes fasciste. C’est une forme de terrorisme intellectuel. Ce manichéisme est un héritage du XXe siècle communiste qui a profondément marqué le débat d’idées. Il y a les bons et les méchants, les communistes et les fascistes, rien entre les deux ; les bons détiennent la vérité, ils déterminent qui sont les méchants. [...]
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