Que s’est-il exactement passé à Sciences Po Strasbourg ?
Les étudiants première année ont dû choisir le nom de leur promotion. Ils devaient voter jeudi pour un premier tour puis vendredi pour départager entre les qualifiés au deuxième tour. Les étudiants avaient fait des 9 propositions au préalable ; 7 femmes et 2 hommes. Les consignes du Bureau des étudiants (BDE) étaient simples : la direction aimerait que ce soit une femme mais ce n’est pas une obligation. Les noms choisis sont d’ailleurs rarement censurés. Samuel Paty était un des candidats masculins proposés, avec le mathématicien Alan Turing. L’élection se passe et les résultats du premier tour devaient être annoncés vendredi, après validation par la direction. Le week-end passe sans que les étudiants n’aient d’informations. Et c’est seulement mardi que les résultats sont communiqués. Le BDE explique alors que la direction a décidé « d’éliminer » tous les noms masculins dans un souci de parité.
C’est Gisèle Halimi, la militante du FLN qui a finalement été élue
C’est à partir de là que des étudiants nous ont contactés. Ils ont soupçonné que si les candidats masculins avaient été supprimés c’était uniquement parce qu’il y avait Samuel Paty. Obtenant de nombreuses voix, il était le seul nom masculin qualifié au second tour. Avec l’UNI nous avons donc décidé de renommer un amphithéâtre de l’école « Samuel Paty » le jour du second tour. Beaucoup nous contactent depuis pour nous remercier et nous féliciter. Nous avons aussi des captures d’écran de la conversation de la promotion dans laquelle il y eut un grand débat. Des étudiants y avaient le courage de dire que tout ce qu’il se passait n’était pas normal. D’une part, ce n’était pas normal d’exiger un nom féminin. D’autre part, ça l’était encore moins « d’éliminer » le nom de Samuel Paty. C’est Gisèle Halimi, la militante du FLN qui a finalement été élue. [...]
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