Selon nos informations, des partisans d’Éric Zemmour s’organisent pour lui faire faire un pas de plus vers une candidature à la présidentielle. Des sympathisants ont en effet créé une association de financement sous le nom des « Amis d’Éric Zemmour » (l’association de financement est un dispositif juridique nécessaire en France pour un parti qui souhaite recevoir des dons ou des prêts). À la tête de cette association apparemment spontanée, on trouve Jean-Charles Savatier comme président, et Jean Gueugnon comme trésorier. Le premier est directeur de cabinet d’un maire divers-droite et professeur de sciences-politiques, le second est assistant parlementaire au Sénat.
L’article 2 des statuts de l’association que nous avons pu nous procurer fixe les objectifs suivants, explicites dans l’objet derrière le vague déclaratif :
« L’objet du Mouvement est de promouvoir la grandeur de la France et l’intérêt national.
Le Mouvement promeut la recherche de l’intérêt supérieur de la France, la souveraineté nationale, la participation au débat démocratique, le renouveau du personnel politique, la reddition de comptes des responsables élus et non élus envers les citoyens, l’engagement civique et l’attachement à la République.
Le Mouvement défend l’égalité de tous les Français devant la loi, le pluralisme effectif, la liberté de conscience comme d’opinion ainsi que la laïcité.
Le Mouvement contribue à l’expression du suffrage universel.
À cette fin, il peut notamment participer au débat public ainsi qu’aux élections ».
Lire aussi : Jacques Bompard : « Éric Zemmour aspirera tous les autres courants »
L’entourage d’Éric Zemmour qui considère l’association avec intérêt dément cependant en être à l’initiative et précise que depuis plusieurs mois très nombreux sont les mouvements spontanés en faveur d’une candidature du premier essayiste de France. Quant aux membres de l’association, ils sont enthousiastes mais prudents : « Notre objectif, confient-ils, est de convaincre Éric Zemmour d’être candidat à la prochaine élection présidentielle. Nous souhaitons qu’il prenne conscience de l’attente populaire qu’il suscite. Rien ne dit à ce stade qu’il nous écoutera, mais si d’aventure il décide d’être candidat, notre mouvement pourra être mis à sa disposition s’il le juge utile ».