En mars 2021, le CSA avait décidé d’infliger une amende de deux cent mille euros à la chaîne de télévision CNews pour « incitation à la haine » et « à la violence » après des propos tenus sur son antenne, en septembre précédent, par Éric Zemmour sur les migrants mineurs isolés lors de l'émission « Face à l'info ». C’était la première fois qu’une chaîne était sanctionnée ainsi. Pendant ce temps, sur France Inter, les catholiques pouvaient être insultés au nom de leur religion sont émouvoir personne. La question qui se pose est donc : qu’est-ce que le CSA, quelle est sa légitimité et partant, qui le compose ?
Il y a sept « sages » au Comité. Le Président perçoit environ 15 000 euros mensuels. Les autres un peu moins. Ensemble, ils règnent sur neuf directions composées de trois cents personnes et dépensent un budget de l’ordre de 37 millions d’euros annuels. Le CSA a reçu de l’État l’autorité pour réguler l’audiovisuel : en ce sens, il participe de ce mouvement qui consiste depuis des décennies à déshabiller le politique de ses pouvoirs pour en revêtir des hauts fonctionnaires. En l’espèce, le Comité se déclare « au service de la liberté d’expression dans l’intérêt du public et des professionnels ». Cette liberté repose sur trois piliers : le respect et la protection des droits et libertés individuels, la régulation économique et technologique du marché et la responsabilité sociale. Naturellement, la définition de ces piliers est floue : cela permet de la faire évoluer au gré des besoins, comme par exemple diminuer l’attrait financier que représente pour une chaîne l’usage d’une parole de droite.
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Voici une brève présentation des sept apparatchiks qui règnent sur l’audiovisuel français : [...]
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