Chaque année, des centaines de personnes font l’aller-simple en Suisse pour se suicider médicalement. L’association Dignitas est l’un des groupes helvètes qui recourent à de telles pratiques : elle a assisté la mort de 35 résidents français en 2020.
Et l’association entend désormais faire économiser à ses clients les frais de transports, en légalisant l’euthanasie en France. Concrètement, l’association a déposé une requête visant à abroger un décret listant les substances vénéneuses interdites, dont le pentobarbital. Aussi, une QPC a été déposée pour censurer plusieurs articles du code santé publique qui interdisent de choisir sa fin de vie et qui punissent de prison les personnes qui y participeraient. En clair, il s’agirait d’abroger le droit existant en tant qu’il ne serait pas conforme aux principes constitutionnels. L’association espère donc court-circuiter le politique en utilisant la voie juridique pour légaliser l’euthanasie en France.
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Une telle méthode a déjà été éprouvée par la même association en Allemagne, où la Cour constitutionnelle de Karlsruhe a déclaré que « le droit général au libre épanouissement et à la dignité de l'être humain comprend le droit à une mort auto-déterminée » dans un arrêt du 26 février 2020. De fait, elle a enjoint le gouvernement à donner les moyens de se suicider à chaque personne, qu’elle souffre ou non d’une maladie incurable. Le 16 décembre, la Cour constitutionnelle autrichienne prenait la même décision. « C’est le moment de le faire en France, même si la procédure pour arriver à la Cour constitutionnelle y est plus complexe se targue Claudia Magri, chargée de la communication de Dignitas. [...]
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