Les observateurs de l’évolution des relations internationales dans le bassin méditerranéen sont attentifs à la stratégie de tension entretenue par l’Algérie à l’égard du Maroc. Rappelons qu’après avoir rompu unilatéralement ses relations diplomatiques avec le Maroc, le gouvernement algérien, dans les mains du FLN et de ses héritiers depuis 1962, a récemment interdit le survol de son territoire aux avions marocains, au mépris des lois habituelles de l’aviation civile.
Grassement subventionné par l’Algérie qui l’abrite sur son territoire et soutenu par les mouvements d’extrême-gauche européens, le gouvernement fantoche du Polisario conteste les droits historiques du Maroc sur le Sahara occidental. Il avait introduit un recours devant les juridictions européennes (CJCE) contre les accords agricoles et piscicoles signés entre Bruxelles (le Conseil européen) et Rabat, conformément au droit international.
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La Commission européenne, la France et l’Espagne sont intervenus pour soutenir ces accords devant le Tribunal de première instance de l’Union européenne qui siège à Luxembourg. Mais, de façon assez incroyable, prétextant que l’Union européenne ne reconnait pas formellement la souveraineté marocaine sur ses provinces du sud, le dossier n’étant pas totalement refermé à l’ONU, ce tribunal a annulé ces deux accords par un arrêt du 29 septembre.
Avec cette décision, la justice de l’Union européenne se range aux arguments d’une organisation armée et illégitime plutôt que de rendre justice aux intérêts économiques de ses pays membres et en premier lieu de l’Espagne et de la France. C’est une nouvelle preuve de l’urgence de réformer en profondeur les institutions européennes.