Dix ans après le « printemps arabe » et l’entrée en vigueur d’une nouvelle constitution marocaine qui ne devait rien ou presque à celui-ci et tout à la volonté royale de moderniser le pays, l’effondrement électoral du parti islamique PJD (Justice et droit) qui avait alors émergé dans les urnes jusqu’à se voir confier le poste de Premier ministre est un tournant important au sein de la monarchie chérifienne. Les islamistes passent en effet de de 125 à 13 sièges enregistrant un recul sans précédent.
Ce sont donc les partis marocains modérés qui ont repris leurs droits à l’occasion du scrutin du 8 septembre : libéraux du RNI (102 sièges), centristes du Parti authenticité et modernité (87 sièges) et nationalistes de l’Istiqlal (81 sièges). La participation électorale est significative, atteignant les 50 % des inscrits au niveau national. Elle est surtout élevée dans les Provinces du Sud (Sahara Marocain), comme celles de Dakhla (58 %) ou de Lâayoune (66 %), retournées au Maroc à la fin des années 1970 après le départ des Espagnols qui occupaient la région. Cette forte participation témoigne selon les observateurs de la normalisation de la situation sur place suite au processus d’autonomie régionale souhaité par le pouvoir central marocain. [...]
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