Il faut entendre, en boucle, l’air de la calomnie du Barbier de Séville. Non seulement l’air, mais les paroles qui sont loin d’être insignifiantes. C’est d’abord une rumeur légère, un buzz, qui va, en s’amplifiant, jusqu’au vacarme infernal. « Et de haine aussitôt un chorus général de la prescription est donné le signal. »
Nous ne sommes pas dans les années 30 mais en 2021 où « la parole libérée » jette des noms en pâture au tribunal médiatique, où les « victimes » de « souffrance » dénoncent et accusent sans preuves. Deux affaires en lien avec l’Église catholique donnent à réfléchir : le rapport Sauvé et l’affaire Aupetit.
Rapport Sauvé : un chiffrage biaisé et un jugement idéologique
Qui n’a pas éprouvé de malaise à la lecture des chiffres exorbitants et fluctuants des victimes de l’Église établis par la CIASE à partir de sondages en ligne et de plaintes téléphoniques anonymes ? Sans contextualisation des faits, sans plainte déposée, puisque les affaires étaient prescrites, sans examen contradictoire, on était prié d’écouter et d'accepter, abasourdi, un procès à charge contre l’Église dont on dénonçait les vices « systémiques ». La conclusion devrait s’imposer à tous : l’Église est la marmite du diable. Les autorités ecclésiastiques, acceptant ce rapport sans coup férir, se sont agenouillées à Lourdes, dans une démarche de repentance désormais coutumière de notre époque. Une commission spéciale a été créée pour une – impossible – mission de « réparation ». Sauf que le mal était fait, et les dégâts dans les esprits sont considérables : finie toute confiance dans l’Église. Qui confiera, désormais, ses enfants, au prêtre de la paroisse pour le catéchisme ? [...]
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