En déplacement ce jeudi 31 mars à Fouras (Charente-Maritime), et invité par Europe 1 à réagir sur le meurtre par un agriculteur d’un cambrioleur entré chez lui par effraction, le président de la République Emmanuel Macron a été on ne peut plus clair : « Je suis opposé à la légitime défense ». Et d’ajouter, pour étayer son propos : « C'est très clair et c'est intraitable parce que sinon, ça devient le Far West. Et je ne veux pas d'un pays où prolifèrent les armes et où l'on considère que c'est aux citoyens de se défendre ».
La légitime défense existe depuis l’Antiquité. On pouvait tuer pour se défendre ou défendre son bien. Puis elleest entrée dans le code Napoléon. Elle permettait de tout faire, y compris tuer, si c’était commandé « par la nécessité actuelle de la légitime défense de soi-même ou d’autrui ». On faisait difficilement plus napoléonien.
Mais c’était trop de liberté pour la gauche. Alors des juges s’en sont mêlés dès 1959. Des gens qui, sous la proie d’une émotion forte, avaient blessé ou tué d’autres gens qui venaient de les agresser, ont été condamnés. Puis, sont venues les années 70, période durant laquelle le taux de criminalité a été multiplié par quatre. Des gens se sont défendus. Ils ont tué. Ils se sont retrouvés au tribunal. Ils détonnaient car ils n’avaient aucun casier. Ils étaientdes gens honnêtes sur lesquels la gigantesque hausse de la délinquance s’était abattue. La gauche les a aussitôt qualifiés de racistes. Des gens comme Vanessa Codaccioni, maître de conférences en sciences politiques à l’université Paris VIII, qui a écrit plusieurs livres pour justifier le racisme à l’envers, se sont emparés des cours d’assises de l’époque. Des gens comme elle qui n’hésitaient pas à expliquer, jusqu’en 2018, qu’il a fallu restreindre les droits à la légitime défense des citoyens ordinaires. [...]
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