Le problème du pape François est de presque toujours mêler intuition juste et dialectique. Au diagnostic exact, il lui faut toujours ajouter la généralisation injuste, les oppositions déplacées et la pique blessante.
La liturgie, cet organisme vivant
Il est vrai que la Tradition, au sens catholique, est une réalité vivante, et, en son sein, la liturgie un « organisme vivant », parce que l’Église elle-même est un organisme vivant, qui vit et se renouvelle dans l’Esprit du Christ tout au long de l’histoire.
Il est vrai aussi qu’il y a dans l’Église des tendances au repliement, qui conduisent à ne voir dans la Tradition qu’une sorte de trésor du passé sur lequel il faut jalousement veiller, à la manière orthodoxe, en la privant ainsi du caractère vital qui lui est pourtant essentiel dans le catholicisme, ce qui rend inconcevable, en particulier, la possibilité même d’une évolution de la discipline liturgique.
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Il est vrai également qu’il existe des prêtres, dans les milieux traditionalistes, qui sont obsédés par les rubriques jusqu’à l’absurdité et qui dissimulent ainsi, inconsciemment, leur esprit propre sous les apparences de la fidélité.
Il est vrai, encore, que, de la sorte, des traditionalistes s’illusionnent sur le sens de la Tradition, en lui substituant l’image erronée qu’ils ont d’une « Église de toujours » qui ne remonte parfois guère au-delà du XIXe siècle. [...]
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