Dans Abattre l’Occident, le journaliste britannique Douglas Murray poursuit sa description sans complaisance des malheurs de l’époque. La formule commence à s’user à force de répétition, mais l’ouvrage demeure une déconstruction salutaire du discours woke. Ce dernier a bel et bien une motivation cohérente, soutient Murray : une profonde haine de la civilisation occidentale, à laquelle il mène une guerre culturelle sans merci.
Murray diagnostique avec justesse un « réflexe anti-occidental » au cœur de la culture ambiante. C’est ainsi que l’histoire discutée dans l’espace public devient peu à peu « l’histoire des péchés de l’Occident », alors que l’on extirpe les faits de tout contexte ou comparaison dans un but pénitentiel. Peu importe que l’Occident soit la première civilisation à avoir aboli l’esclavage et que les droits humains soient violés encore à ce jour dans les pays musulmans ou en Afrique, bien plus qu’en Europe. Le wokisme ne critique que l’Occident, et se permet les pires doubles standards pour arriver à ses fins. On s’aperçoit ainsi que son intérêt pour l’Autre est bien superficiel, qu’il ne s’intéresse jamais à lui pour ce qu’il a de particulier : il fait uniquement office d’outil rhétorique pour critiquer l’Occident. [...]
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