Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Éric Doboka?: J’accompagnais un artiste malgache dans un festival et on s’est retrouvés en première partie de Berikely. Ça a été un coup de foudre.
Berikely?: Ce fut un honneur pour moi d’être remarqué et de pouvoir étudier auprès d’un musicien d’ailleurs. Je rêvais de faire vivre ma tradition en l’exposant à d’autres projets afin qu’elle ne soit ni oubliée ni effacée.
Qu’est-ce que vous appréciez dans cette collaboration ?
Berikely?: La sympathie d’Éric et son sens de l’accueil. La base des relations, c’est la bonne entente. Nous avons la même vision du travail et l’envie de se donner des idées. Il me propose beaucoup de phrases et arrangements et il s’adapte très bien à ma culture. La musique ternaire est complexe pour les Européens.
ÉD?: Selon nos usages respectifs, nous sommes à l’opposé en termes de placement rythmique ! Lui m’a mis à l’aise afin de favoriser mon expression en guidant mes inspirations.
Je me sens en mission pour partager ce qui est à l’intérieur de moi et à l’intérieur de mon pays
Berikely
Berikely, es-tu conteur ?
B?: Pas vraiment. J’emploie plutôt des proverbes en guise de poésie, de message ou d’enseignement. Par exemple pour évoquer le manque du pays, je cite un proverbe qui dit : « Le zébu qui nage a traversé la mer, devant lui : l’arrivée au rivage est encore hors de vue et derrière : il ne voit plus d’où il venait ». [...]
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