Quelle est l’ambition d’Argos ?
Nous nous définissons comme un collectif communautaire. Notre objectif est de rassembler la jeunesse française et européenne pour la tirer vers le haut et faire en sorte qu’elle soit capable, à plus long terme, de défendre notre civilisation. L’idée est de tout reprendre depuis le début. Alors que notre civilisation et notre pays sont en crise, l’alternative politique a du mal à se matérialiser. Il y a certes de bonnes nouvelles comme la victoire de Giorgia Meloni en Italie ou un groupe Rassemblement national important à l’Assemblée, mais ça ne suffit pas. Nous avons fait le constat suivant : si l’alternative a du mal à se matérialiser, c’est parce que nous n’avons pas assez cultivé les bases. La base consiste pour nous à former la jeunesse, la ré-enraciner, la rendre plus saine. L’un de nos slogans est « un esprit sain dans un corps sain ». À long-terme, sur une génération, nous voulons des Français de souche européenne qui soient capables de créer cette alternative.
En vous voyant, on fait très vite le parallèle avec Génération identitaire – association dissoute par le ministère de l’Intérieur. Vous considérez-vous comme leurs successeurs ?
En matière de famille politique, nous sommes tous deux des défenseurs de la civilisation européenne. Certains anciens militants de Génération identitaire sont effectivement chez nous. Pour autant, nous ne sommes pas leur « version 2.0 ».
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Qui sont vos militants et vos cadres ?
Il y a toute une partie de la jeunesse consciente des problèmes que nous soulignons, mais qui n’a pas de représentation politique. On peut regretter Éric Zemmour, mais sa candidature, si elle fut une véritable victoire sur le thème migratoire, fut une déception électorale, avec 7% des voix. Marine Le Pen, de son côté, progresse tous les cinq ans mais n'arrive toujours pas à triompher. Il fallait faire quelque chose. Les structures militantes locales sont intéressantes, mais insuffisantes. Par tout un réseau de connaissances, l’idée de créer une structure a progressivement germé : cela fait un certain temps qu’Argos est en gestation, raison pour laquelle nous avons déjà plusieurs dizaines de membres. Lorsque nous avons organisé notre randonnée l’été dernier, nous étions 60. Lors de notre tournoi de boxe estival, nous étions 150, dont 30 combattants. Au niveau sociologique, d'expérience, je peux affirmer que toutes les catégories sociales sont présentes chez nous, des classes populaires aux classes plus aisées. Difficile de donner une mesure précise, mais à vue d'œil, ce sont les petites classes moyennes qui sont les plus représentées. C'est mon cas notamment : une mère institutrice dans le public, un père électrotechnicien. [...]
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