Le mot d’autonomie a été lâché au mois d’avril par le ministre de l’Intérieur après plusieurs nuits de violences à Bastia et Ajaccio consécutives à l’assassinat d’Yvan Colonna par un islamiste au sein de la maison d’arrêt d’Arles. La réponse à l’apaisement ? Rien n’était moins sûr mais a minima, il y eut bien une tentative d’ouvrir un dialogue entre le gouvernement et l’Exécutif nationaliste présidé par Gilles Simeoni.
« L’autonomie pour qui ? L’autonomie pour quoi ? » Tel est le slogan qui orne les affiches du RN qui fleurissent sur les abribus des routes insulaires. Elles sont le choix du parti de Marine Le Pen en Corse qui veut surtout recentrer la question sur l’action sociale et le pouvoir d’achat. Mais ce slogan a surtout été « chipé » à Reconquête et à son porte-parole, OIivier Battistini qui avait planté, de son côté, le décor durant la campagne des législatives sur la disparition programmée du peuple corse : « À quoi servirait l’autonomie s’il n’y a plus demain de Corses en Corse ? »
La Corse n’a eu de cesse d’accueillir des vagues d’immigration continentales et maghrébines, des retraités boomers et des jeunes écolos bobos
Jamais il n’a été autant question de survie et de résilience. La Corse, faut-il le souligner, a changé en l’espace de vingt ans. Démographiquement et sociologiquement, elle ne correspond plus au « c’était mieux avant ». La Corse n’a eu de cesse d’accueillir des vagues d’immigration continentales et maghrébines, des retraités boomers et des jeunes écolos bobos. Au Grand Café Napoléon, illustre établissement ajaccien situé en face du Palais Lantivy, siège de la Préfecture de région, ils sont devenus rares les Corses parlant corse. À quelques kilomètres, le constat est encore plus flagrant. Il suffit ainsi de se rendre sur la commune de Sarrola Carcopino, siège des grandes enseignes commerciales et des franchises pour observer que de nouvelles populations sont venues remplacer la précédente. [...]
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !