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Les critiques musicales d’octobre

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Publié le

31 octobre 2022

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Chaque mois, L’Incorrect sélectionne pour vous le meilleur et le pire de l’actualité culturelle. Perles rares ou navets survendus, authentiques exploits ou pathétiques arnaques, ici se poursuit l’ambition de distinguer. À rebours de la tyrannie du médiocre, du politiquement convenable et du consensus, nos critiques vous redonnent le sens des hiérarchies. Place aux critiques musicales d’octobre.
critique musicale

BELGE D'OUTRE-TOMBE

OPEX, ARNO, PIAS, 15,99 €

Baudelaire s’est trompé, il n’a pas compris les Belges. Oui, il y a un génie belge. C’est indéniable. Adolescent, je me plaisais à courir les superbes librairies désuètes à la recherche des recueils de poésie de Georges Rodenbach, poète né à Tournai. En écrivant ces lignes, j’ai devant moi une vieille photographie d’avant 1914 : ce sont mes ancêtres, des limonadiers wallons habillés pour l’occasion. Et il me faut parler du dernier disque d’Arno qui tourne en boucle dans ma nuit. Ou plutôt de son premier disque en tant qu’homme mort. En tant que Belge d’outre-tombe. Dès la première chanson, on prend une bourrasque venue d’Ostende. « Hier, c’était le passé ; aujourd’hui, la vérité ». Arno n’a jamais été autre chose que vrai. Pas de doute là-dessus. Tout le long d’un disque à la fois crépusculaire et lumineux, il continue à dévoiler, une dernière fois, sa vérité. Sa musique a les yeux d’un mystique face à la mort, mais jamais elle n’a boudé son plaisir face à la vie. Et nous, nous ne dédaignerons jamais non plus un pareil disque. Emmanuel Domont

Lire aussi : Éditorial culture de novembre : Aspersions

RETOUR EN GRÂCE

EBM, EDITORS, PIAS, 14,99 €

Mais comment la grâce déserte-telle un être ? Pourquoi disparaît-elle ainsi ? Ce sont des questions qui méritent d’être posées au sujet de Tom Smith, le leader d’Editors. Après deux albums, disons-le, touchés par une forme d’élégance, de lyrisme à la fois raffiné et nerveux, Editors s’est perdu à force de vouloir se renouveler à travers des albums insipides voire médiocres. Ils sont désormais de retour avec EBM, un album composé aux côtés de Benjamin John Power alias « Blank Mass ». De là le nom en trois lettres de cet album qui réunit donc Editors et Blank Mass. Mais EBM, c’est aussi cette Electronic Body Music qui vit le jour dans les années 80 entre l’Hacienda de Manchester, les hangars flamands de Gand ou Courtrai ou les plages d’Ibiza de 1989. Disons-le : Tom Smith n’a pas retrouvé le pouvoir magnétique qui était le sien en faisant ce voyage dans le temps et le son, mais c’est incontestablement le meilleur album qu’Editors nous livre depuis leur âge d’or. C’est déjà ça. Et ce n’est pas rien. ED [...]

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