Après avoir mené ses dernières campagnes sur le thème du pouvoir d’achat, Marine Le Pen, appuyée par ses 89 députés, entend bien continuer à se faire le porte-voix de la grogne sociale. Dans un contexte d’inflation record et d’augmentation des prix du baril d’essence, le Rassemblement national s’attaquera jeudi aux ZFE, dispositif institué en août 2015 sous le mandat de François Hollande, dans le cadre de la Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte.
Aujourd’hui, treize métropoles sont déjà concernées par ces ZFE, dont Paris, Rouen, Strasbourg, Aix-Marseille, Lyon, Grenoble etc. Le gouvernement souhaite étendre leur nombre à 43 d’ici 2025, en y incluant toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants. En clair, les automobilistes pourront circuler dans ces villes à condition qu’ils soient munis d’une vignette Crit’Air 0, 1 ou 2. Seulement, la France compte à ce jour près de 17,5 millions de véhicules classés Crit’Air 3, ce qui représente près de 40% du parc automobile.
La mise en place d’un tel dispositif obligerait donc les ménages les plus modestes qui roulent souvent avec des véhicules dits « non-propres » à changer de voiture. 42 % des automobilistes ont néanmoins confié être déterminés à rouler malgré l’interdiction, au risque de s’exposer à des amendes. L’ombre des Gilets jaunes n’est pourtant pas très loin, mais le gouvernement semble avoir la mémoire courte. Face à cet étranglement financier, le député RN Pierre Meurin, rapporteur de la proposition de loi, va jusqu’à qualifier cette mesure de « séparatiste ».[...]
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