En hiver dernier, c’était la statue de saint Michel des Sables d’Olonne qui devait être déboulonnée à la suite d’une décision de justice de la Cour administrative d’appel de Nantes. La cause de l’archange avait mobilisé de nombreuses personnalités politiques (Éric Zemmour, Philippe de Villiers, Patrick Buisson, etc) et associations comme Touche pas à ma statue ou encore SOS Calvaires.
Aujourd’hui, c’est la statue de la Vierge de la Flotte-en-Ré qui est menacée de disparition. En effet, la Cour administrative d’appel de Bordeaux vient de confirmer la décision de justice de mars 2022 du tribunal administratif de Poitiers, qui ordonnait à la commune le retrait de la statue de la Vierge dans un délai de six mois. C’est l’association laïcarde et soixante-huitarde de la Fédération Nationale de la Libre Pensée qui a intenté une action en justice au nom de la défense de la laïcité, sur le motif de la violation de la loi de 1905 de séparation de l’Église et de l’État. C’est cette même association qui s’était opposée à l’ajout d’une croix sur la statue du pape Jean-Paul II à Ploërmel, et avait milité pour le déboulonnage de saint Michel.
Le juge administratif a conclu que « la statue se trouve sur un emplacement public au sens des dispositions de l’article de loi concernant la séparation des Églises et de l’État, dès lors que le terrain d’implantation de l’édifice relève du domaine de la commune. Or, ces dispositions législatives s’opposent en principe à l’installation, par les personnes publiques, d’un signe ou emblème manifestant la reconnaissance d’un culte ou marquant une préférence religieuse dans un emplacement public ».[...]
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