Vaste travail : selon Éric Ciotti, il faut « changer totalement le cadre », ce qui suppose, en pré- alable, une révision de la Constitution, avant de faire voter par voie législative – ou par voie référendaire – un certain nombre de réformes. Comme d’autres avant eux, les Républicains considèrent en effet que n’engager que des réformes législatives serait inopérant, notamment parce que, comme le dit Bruno Retailleau, une « révolution juridique silencieuse » aurait « transféré le pouvoir entre les mains des cours suprêmes » – celles de la Cour de Justice de l’Union européenne et de la Cour européenne des droits de l’homme. Il s’agit donc de réarmer la primauté du droit national et de former un « bouclier constitutionnel » – une formule que l’on avait déjà rencontrée dans la bouche de Marine Le Pen – en inscrivant dans la Constitution le principe selon lequel la France pourrait, lorsque ses « intérêts fondamentaux » sont menacés, déroger au principe de primauté des traités et du droit européen. [...]
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