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[Exclusif] Violences et menaces de mort : les plaintes contre La Jeune Garde et Raphaël Arnault

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Publié le

19 juin 2024

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Il y a quelques jours, L’Incorrect révélait que Raphaël Archenault alias Arnault, leader du collectif La Jeune Garde et candidat aux législatives pour le Nouveau Front populaire, est fiché S. Nouvelles révélation : L’Incorrect a eu accès aux PV de plaintes à l’encontre du collectif antifa et de son leader, notamment pour violences en réunion et menaces de mort, qui viennent prouver s’il le fallait encore leur grande violence.
© DR / capture d'écran X

L’Incorrect a eu accès aux procès-verbaux de six plaintes déposées à l’encontre du collectif antifa La Jeune Garde entre 2022 et 2024 – plaintes qui constituent la partie émergée de l’iceberg, puisque toutes les victimes d’agressions de la part de La Jeune Garde et de Raphaël Archenault ne portent pas nécessairement plainte.

La plainte la plus récente date 14 juin pour « des faits de menace matérialisée par écrit, image ou autre objet de violences » et pour « violences subies ». La victime explique qu’il a été informé par des amis qu’une menace de mort à son encontre a été inscrite sur la statue Louis XIV de la place Bellecour de Lyon : « Pleure X tu pisseras moins dans ton chino ». Ce dernier explique surtout avoir été agressé le jour même avec sa fiancée et un ami à la gare de Lyon Perrache, où ils ont été pris à partie par un groupe d’une dizaine de personnes. Sa fiancée a réussi à s’enfuir, pendant que lui et son ami essayaient de se défendre. Dans sa plainte, il témoigne : « Une fois au sol, j’ai pris des coups de matraque téléscopique […] J’ai pris un gros coup de pied au niveau du crâne. J’ai perdu connaissance »

Lire aussi : Législatives : l’antifa Raphaël Arnault, candidat du Front populaire, est fiché S

L’un des agresseurs a sorti une matraque télescopique pour le frapper. Le jeune homme a perdu connaissance après avoir reçu un coup de pied à l’arrière du crâne. Parmi le groupe d’agresseurs, la victime a formellement reconnu Raphaël Arnault mais assure que celui-ci ne l’a pas frappé.

Le 7 juin dernier, alors que la campagne pour les élections européennes bat son plein, des militants du parti Reconquête collaient des affiches pour soutenir la candidature de Marion Maréchal lorsqu’un scooter noir s’arrête à leur niveau. Le conducteur les traite de « fascistes », « racistes » et les intimide : « On va revenir, bougez pas » avant de les menacer de mort : « On va vous crever ! » et « Toi, je vais te mettre une balle dans la tête ». Les jeunes militants affirment avoir formellement reconnu Raphaël Arnault. Une plainte a été déposée le 18 juin pour « menace de mort et intimidation ».

Autre plainte : le 9 mai 2024, un jeune homme de 19 ans se trouvait sur la passerelle du Palais de justice de Lyon et a croisé un groupe d’une vingtaine d’individus. Le groupe a passé à tabac le jeune militant politique lui assénant de nombreux coups-de-poing à la tête et au corps. L’un d’eux lui a envoyé une « béquille » au niveau de la mâchoire, au même instant, l’assaillant lui lançant en même temps « de la part de La Jeune Garde ». La jeune victime s’en sort avec une double fracture de la mâchoire. Une plainte a été déposée le 14 mai au motif de « violence commise en réunion suivie d’incapacité n’excédant pas 8 jours » dans laquelle il raconte : « Je me suis rendu à l’hôpital où j’ai été opéré car le coup de béquille m’a fait une double fracture de la machoire »

Octobre 2023. Deux militants de Reconquête, qui échangeaient dans le tramway à propos de leur engagement politique, ont été agressés par un militant antifasciste. Ce dernier, masque chirurgical sur le visage, s’est approché des deux amis après qu’ils soient sortis du tram, en les invectivant : « Tu es un FAF ». Il les a suivis et a envoyé un crochet au visage de l’un d’eux. Lors de sa chute, la victime laisse tomber ses lunettes de vue, volontairement écrasées par l’agresseur qui assène un second coup au niveau du flanc droit. Son ami a filmé la scène. L’antifasciste les menace de nouveau – « Tu veux que je t’en mette une » – puis prend la fuite. Le 5 octobre, une plainte a été déposée à l’encontre de La Jeune Garde au motif de « violences volontaires suivies de dégradations ».

Dernier exemple, particulièrement sinistre. Le 24 février 2022, un étudiant rennais porte plainte pour « violence commise en réunion suivie d’incapacité n’excédant pas 8 jours ». À l’occasion d’une réunion féministe antifa qui se tient à l’université Rennes II et vraisemblablement organisée par Raphaël Archenault, cet étudiant, suspecté d’être royaliste à cause d’un symbole scout sur la coque de son téléphone, est exfiltré de la conférence, puis séquestré dans une salle de cours par deux proches amis du leader antifa : Safak Sagdik et Lucas Labaj. Il est tabassé au sol, gazé et filmé par les deux individus, avant de recevoir une chaise sur la tête. Il est finalement exfiltré par le service de sécurité de la fac. Cette mésaventure lui vaudra deux jours d’ITT.

Un collectif proche de LFI

Tous ces éléments n’ont pas empêché le Nouveau Front populaire d’investir Raphaël Archenault, candidat aux législatives à Avignon, ce qui n’est pas étonnant eu égard à la proximité entre l’antifasciste et les élus de la France Insoumise. Le 21 janvier 2023, le député Carlos Martens Bilongo s’est joint au cortège de La Jeune Garde à Paris. Le 3 avril, Raphaël Archenault a été invité à l’Assemblée nationale par LFI pour une commission d’enquête sur « le terrorisme d’extrême-droite ». Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard et Sébastien Delogu ont participé à un camp d’été du collectif dirigé par Archenault. On peut également voir des photographies du député Louis Boyard, mégaphone en main, aux côtés des militants de La Jeune garde.

Lire aussi : Terminus pour…Raphaël Arnault

Gérald Darmanin possède tous les éléments pour dissoudre ce collectif, mais il n’en est rien pour l’instant. Rappelons que l’un des leaders de La Jeune Garde, Luc B, avait par exemple fait l’apologie du mouvement djihadiste Boko Haram sur son compte Instagram lorsqu’il était au Niger. Ce dernier avait aussi tourné en dérision l’assassinat de Samuel Paty : « À force de critiquer, insulter la même religion, voilà le résultat. » L’éventualité d’avoir un député triplement fiché S, ultra-violent et qui entretient des affinités tendancieuses ne semble pas inquiéter les pouvoirs publics, ni faire rougir les élus d’extrême gauche. Dont acte.

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