[vc_row][vc_column][vc_column_text css=”.vc_custom_1527457640370{margin-right: 25px !important;margin-left: 25px !important;}”]
Les joueurs de foot ont plutôt mauvaise réputation en Europe. Les joueurs de foot français ont, eux, une réputation exécrable depuis le début des années 2000. Pourquoi ?
22 juillet 2000. Nicolas Anelka devient « le plus gros transfert de l’histoire du foot français » pour 218 millions de francs d’alors, soit 25 millions d’euros, une somme depuis devenue tristement banale. Le retour au pays du francilien qui avait été bradé quelques années auparavant à Arsenal pour à peine un million d’euros devait annoncer une nouvelle ère pour le football français, capable d’arracher un prodige au grand Real Madrid, au terme, néanmoins, d’une saison terne et décevante. Pour l’occasion, Nicolas Anelka avait revêtu les plus beaux atours de l’époque : crâne rasé de près, lunettes de soleil sur la tête, pull-over blanc sans manches en peau de mouton. On eut pu le croire sorti d’un clip de Matt Houston ou de Blackstreet, symbole d’une banlieue triomphante et répondant enfin aux espoirs qu’une nation avait placés en elle. Au cours de ce même mercato d’été, le Paris Saint-Germain recrutait Stéphane Dalmat, Sylvain Distin, Bernard Mendy et Peter Luccin pour épauler l’attaquant des bleus.
Lire aussi Secteur Ä : secteur anti-France
Les cinq hommes devaient incarner physiquement la France « black blanc beur » de la Coupe du monde 98 et donner un nouveau visage au club de Canal +. Désormais, le PSG ne serait plus le représentant du seul département du 75, mais bien d’une région entière ! La suite de l’histoire est connue de tous les amateurs de football : un échec sur toute la ligne. Anelka, Dalmat et Luccin ont très rapidement quitté le club qui leur avait offert un pont d’or, sans gagner le cœur des supporters. Imprudent, le sémillant Laurent Perpère avait beaucoup trop promis, envisageant avant même le début de la saison le titre de champion de France et les quarts de finale de la Ligue des champions grâce à son recrutement Secteur Ä. Résultat final ? Quelques éclairs en début de saison puis une triste neuvième place et un jeu indigent. Entre-temps, les joueurs estampillés « banlieusards » se seront distingués par plusieurs frasques, à l’image de Nicolas Anelka qui, sur son blog personnel, avait suggéré du haut de ses 21 ans à son entraineur Philippe Bergeroo de modifier complètement son système de jeu pour faire de la place à Fabrice Abriel, son ami d’enfance.
Si l’expérience Paris Banlieue tentée par Laurent Perpère n’a pas tenu ses promesses, les Anelka, Dalmat et Luccin étaient les prototypes des footballeurs de demain, ceux qui ont définitivement remplacé les Blanc, Deschamps, Platini et consorts
«?Je représente la banlieue parce que je viens de Trappes. Il y a un travail à effectuer auprès des jeunes de banlieue qui veulent réussir. Et on va travailler ensemble pour aboutir à quelque chose?» ; avait déclaré Nicolas Anelka lors de sa présentation officielle, inaugurant une nouvelle ère, celle de la tyrannie sans partage de la jeunesse des « quartiers » sur le foot français, jamais démenti depuis. Car, si l’expérience Paris Banlieue tentée par Laurent Perpère n’a pas tenu ses promesses, les Anelka, Dalmat et Luccin étaient les prototypes des footballeurs de demain, ceux qui ont définitivement remplacé les Blanc, Deschamps, Platini et consorts. Ils ont aussi contribué à changer le modèle du « mauvais garçon » français des rectangles verts. Les caïds de la côte comme Cantona et Ginola ne sont plus maintenant qu’un lointain souvenir, à peine ravivé par l’émergence d’André-Pierre Gignac aux début des années 2010. Et, de fait, les « mauvais garçons » ont cédé la place aux « racailles », et même à un système très bien décrit par Daniel Riolo : le racaille football club.
Ces « racailles » sont à l’origine du désamour persistant entre l’équipe de France de football, le football professionnel français en général, et le grand public. Au fil des ans, ces petites divas surpayées ont su se distinguer par des comportements indécents, des gestes ou des prises de parole manifestant un dédain pour la France et sa culture, un manque d’implication pour l’équipe nationale et des performances médiocres dans l’ensemble, au moins en-deçà de ce que leur potentiel, réel ou supposée, pouvait laisser imaginer. Samir Nasri, Karim Benzema, Franck Ribéry ou Patrice Evra se sont ainsi signalés, obligeant les différents sélectionneurs ayant succédé à l’infortuné Jacques Santini à arrêter de les choisir, pour des raisons bien souvent extra-footballistiques, leur simple présence générant des troubles et une mauvaise ambiance. Des faits tels qu’ils ont parfois entrainé des réactions directes de l’Elysée, comme ce fut le cas après l’incident du bus de Knysna.
Adrien Rabiot est donc le dernier footballeur à se faire remarquer pour son mauvais esprit, après avoir refusé d’intégrer la liste des réservistes pour la prochaine compétition mondiale russe. Oui, Adrien Rabiot est un excellent footballeur qui avait certainement sa place sur la liste, ses meilleurs moments évoquant les grandes heures d’un milieu de terrain comme Emmanuel Petit, ce qui n’est pas peu dire. Mais son comportement hors du terrain est celui d’une racaille « millenial » typique, en témoigne son compte Instagram où on peut le voir apprécier les joies des « bars à chichas », l’un des vices des footballeurs modernes. Le cas Adrien Rabiot est d’ailleurs exemplaire de la racaillisation des jeunes footballeurs, mais aussi d’un pan non négligeable de la jeunesse.
Lire aussi Daniel Riolo : “Je ne rêve plus foot”
À l’heure où les Français dits de souche ne se comptent même pas sur les doigts d’une seule main en équipe de France, Adrien Rabiot montre que ces derniers peuvent être également influencés par l’infra-culture banlieusarde. L’équipe de France de football est un bon baromètre du déclin progressif du pays, mais aussi, c’est plus sournois, de la dégradation constante de l’image de la France à l’étranger. Il faudra s’y faire, la France est de plus en plus perçue comme la colonie de ses anciennes colonies, et la mère trop aimante d’une génération d’individus oisifs, gâtés et mal élevés. Si vous n’y croyez pas, demandez-donc à un touriste japonais croisé dans Paris…
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]