Je suis comme Yann Moix, attirée par un seul type. Mais ce n’est pas la jeune asiatique. C’est le mâle, blanc, hétéro, en particulier le Français, blond aux yeux bleus, avec une appétence aussi pour le châtain aux yeux vert, tant qu’il a un beau nez. Grand et mince, encore mieux dégingandé, comme Saint Louis, oui celui-là c’est mon préféré.
Pas trop jeune mais plutôt vieux car, oui Messieurs, vous avez la grâce de bien vieillir et d’être mûrs à la quarantaine bien tassée. L’homme je l’aime blanc, tout blanc, comme un Gaulois qui ne peut pas bronzer. Avec une peau diaphane et des cheveux lisses, reflétant la lumière sans l’absorber. Français, mon cher compatriote et la moitié de mon sang, je t’aime comme tu es. Poli et bien élevé. Qui me tient la porte à l’entrée de la librairie, me donne du « Madame je vous en prie », me parle de Montaigne et de La Boétie. Je t’aime en France dans la campagne où je n’ai connu que toi, où tu ne m’as jamais traitée de « carloucha », où tu n’insistes pas quand je dis « non », où tu m’élevas très haut, rejouant les Suppliantes d’Eschyles et où toujours je fus en sécurité, sans un seul contrôle d’identité. Je t’aime courtois, déclamant (...)
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