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Terrorisme islamiste : entre manquements, laisser-aller et occasions ratées

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Publié le

9 octobre 2019

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Cela fait plus de 30 ans que les « services » de renseignement alertent sur la montée de l’islam radical dans notre pays, sans réaction des autorités politiques comme pétrifiées par le sujet ou par intérêt électoraliste. L’effet de sidération qui a suivi l’attentat islamiste au sein de la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) est la conséquence ultime d’un laisser-aller général ayant pour origine le manque d’autorité, de fermeté et de volonté politique.

 

 

En effet, qui dans l’administration policière aujourd’hui suivra un subordonné qui dénoncera un collaborateur de radicalisation de peur d’être accusé d’Islamophobie, d’autant que les cas connus ont abouti à la réintégration des intéressés après un recours devant le tribunal administratif ? Entre manquements, laisser-aller et occasions ratées, voici un florilège en guise de piqûre de rappel.

 

 

Evidemment, on ne peut que constater l’insuffisance de la loi relative au renseignement de juillet 2015 puisque malgré les moyens juridiques, humains et matériels supplémentaires apportés aux service de renseignement, c’est dans le cœur de l’un d’eux que le terrorisme a frappé. Nos parlementaires frileux ont même adoptés à cette occasion, un amendement interdisant aux services pénitentiaires de recourir aux techniques du renseignement sur pression du garde des sceaux, Mme Taubira. Les mesures préventives de détection d’agents radicalisés n’ont pas été plus efficaces, pas plus que n’a été mis en place un contrôle extérieur de la DRPP. Aujourd’hui, le risque de terrorisme endogène s’étant accru, il apparaît impératif de réévaluer également l’efficacité, l’organisation et le contrôle extérieur du renseignement territorial (RT) destiné à détecter les signaux faibles de radicalisation sur l’ensemble du territoire.

Rappelons-nous que l’égorgeur du père Hamel est passé à l’acte sur le territoire parce qu’on lui avait interdit de quitter notre sol. Aujourd’hui, on accepte les retours de nos djihadistes du Levant, véritables bombes à retardement, sous prétexte qu’ils seront mieux surveillés chez nous…on peut légitimement en douter compte tenu du dernier attentat à la PP.

D’autre part, la loi du 13 novembre 2014 renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme a instauré une interdiction de sortie du territoire pour les apprentis djihadistes alors qu’il aurait fallu, au contraire, laisser les impétrants quitter le territoire et surtout interdire tout retour par tous les moyens. Rappelons-nous que l’égorgeur du père Hamel est passé à l’acte sur le territoire parce qu’on lui avait interdit de quitter notre sol. Aujourd’hui, on accepte les retours de nos djihadistes du Levant, véritables bombes à retardement, sous prétexte qu’ils seront mieux surveillés chez nous…on peut légitimement en douter compte tenu du dernier attentat à la PP.

 

De même, la proposition d’instauration de la déchéance ou perte de nationalité française dans les affaires de terrorisme faite devant la représentation nationale réunie en congrès à Versailles lancée par François Hollande au lendemain du 13 novembre 2015 a rapidement fait « pschitt » sous une nouvelle pression du politiquement correct ! Pourtant cette mesure, appliquée aux djihadistes, aux jugements terroristes, assortie d’une expulsion du territoire et associée à l’expulsion des fichés « S » étrangers, permettrait de dégonfler le volume des personnes à surveiller qui n’en finit pas de grossir et dont on voit bien les difficultés de surveillance.

 

Nous avons des comptes à demander à Georges Fenech, président de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015 car des failles dans notre dispositif législatif ont été constatées durant les entretiens avec les chefs des services de renseignement et il s’était engagé à faire des propositions à ce sujet. Il y a renoncé, Pourquoi ?

 

 

Lire aussi : « Tout policier musulman au comportement salafiste doit être exclu de l’institution »

 

 

Par ailleurs, plusieurs centaines de condamnés pour terrorisme sortiront de prison dans les années à venir et nous n’avons pris aucune mesure de rétention judiciaire à leur égard, comme pour les crimes sexuels, concernant les peines de moins de 15 ans (majorité des peines pour terrorisme). Le débat un moment apparu a aussi vite disparu du paysage politique et médiatique !

Les lois de la guerre appliquée à la lutte contre le terrorisme devraient nous inciter à limiter cette immigration alors que nous faisons exactement le contraire.

l’Immigration que nous impose une directive européenne de 2011 sur le droit d’asile « subsidiaire » est à majorité musulmane. Certes, tous les musulmans ne sont pas salafistes et tous les salafistes ne sont pas des terroristes, mais tous les terroristes se sont réclamés ou ont des liens avec le salafisme. Nous n’osons pas encore reconnaître que le terrorisme islamiste a bien une origine religieuse. L’égorgeur de St- Quentin-Fallavier en 2015 était un salafiste, comme celui de la préfecture de police de Paris. Les lois de la guerre appliquée à la lutte contre le terrorisme devraient nous inciter à limiter cette immigration alors que nous faisons exactement le contraire.

 

Aujourd’hui Emmanuel Macron a une obsession, celle de favoriser le financement de l’islam en France sans pour autant interdire les financement provenant de l’étranger, ce qui ne fera que favoriser le financement des salafistes et des frères musulmans dans notre pays. Ayant semble-t-il renoncé à réviser la loi de 1905 de séparation des églises et de l’Etat, il a provoqué la création de l’association musulmane pour l’islam de France (AMIF) destinée à récolter des fonds (halal, pèlerinage à la Mecque, etc…). On a par contre rien entendu sur la volonté de lutter contre l’antisémitisme qui se développe et dont on sait qu’il est principalement issu de l’islam radical.

 

 

L’élection d’Emmanuel Macron n’a pas signifiée le début d’un nouveau monde, mais la fin d’un cycle commencé en mai 1968 caractérisé par l’affaissement de l’autorité de l’État, qui n’ose plus s’imposer et, au final, la prise du pouvoir politique par le monde des affaires. Nous allons payer chèrement ces manquements, laisser-aller et occasions ratées.

 

 

Philippe Franceschi

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