Skip to content

Affaire Ablyazov : un sujet majeur pour la visite de Tokaïev en France

Par

Publié le

29 novembre 2022

Partage

Alors que le président du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokaïev arrive en France mardi pour une visite d’État d’une semaine, le cas très sensible de l’homme d’affaires Muktar Ablyazov a de fortes chances d’être abordé. Recherché par son pays depuis quatorze ans, il s’est réfugié en France en 2012, où il ne jouit, pour l’heure, d’aucun statut légal.
abiazov

La rencontre entre le président kazakh, Kassym-Jomart Tokayev, et Emmanuel Macron prévue cette semaine pourrait prendre une tournure moins formelle que l’on pourrait a priori le penser, si la question la situation de l’homme d’affaires et opposant politique Muktar Ablyazov était mise sur la table, en plus des sujets énergétiques ou encore de la question russe.

Lire aussi : Slava Ukraini : la crucifixion de l’Ukraine

Fondateur en 2003, et ancien président de la banque BTA Bank Joint-Stock Company – nationalisée en 2009 par l’ancien président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbayev –, il est poursuivi pour avoir blanchi aux alentours de 6,5 milliards de dollars via des comptes offshore et des entreprises, du temps où il était à la tête de la banque. Aujourd’hui, il mène une campagne très active sur les réseaux sociaux contre Tokayev, réélu haut-la-main le 20 novembre dernier lors d’élections présidentielles anticipées, avec 81,3% des voix. Sa page Twitter et sa chaîne YouTube (620 000 abonnés) sont ses relais privilégiés pour mener cette campagne depuis la France, ce qui provoque l’ire des autorités kazakhs.

Opposant politique ou fraudeur ?

Mais revenons quelques années en arrière pour bien cerner le personnage. Dans le Kazakhstan post-soviétique, Ablyazov est en effet bien plus qu’un simple businessman. Proche de l’ancien président et fondateur de la République du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, il reçoit le poste de ministre de l’Énergie, du Commerce et de l’Industrie en 1998, au sein du gouvernement. Peu satisfait des pratiques de gouvernement de son président, Ablyazov démissionne dès 1999 et fonde un parti d’opposition, le Choix démocratique du Kazakhstan, dont le message majeur est sans surprise la démocratisation des institutions. Il est poursuivi peu de temps après pour détournement de fonds et évasion fiscale, à cause du fameux trou de 6,5 milliards de dollars constatés lors de la nationalisation de la banque. Ablyazov plaide son innocence et dénonce un procès politique. Craignant son arrestation et un procès injuste, il fuit pour la Grande-Bretagne en 2009. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile

EN KIOSQUE

Découvrez le numéro du mois - 6,90€

Soutenez l’incorrect

faites un don et défiscalisez !

En passant par notre partenaire

Credofunding, vous pouvez obtenir une

réduction d’impôts de 66% du montant de

votre don.

Retrouvez l’incorrect sur les réseaux sociaux

Les autres articles recommandés pour vous​

Restez informé, inscrivez-vous à notre Newsletter

Pin It on Pinterest