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Affaire Sciences Po Grenoble : « Le laisser-faire va mener à davantage de violences »

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Publié le

1 décembre 2021

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Il y a quelques mois, deux professeurs de Sciences Po Grenoble avaient subi la vindicte des étudiants pour avoir critiqué l’islam, certains élèves ayant même diffusé leurs identités sur les réseaux sociaux. Le conseil de discipline en charge de faire la lumière sur cette affaire a décidé de relaxer les fautifs, malgré leur évidente culpabilité. Yvenn le Coz, président d’UNI Grenoble, association étudiante de droite, nous donne son sentiment.
sciencespogrenoble

Jeudi 25 novembre, seize des dix-sept élèves ayant accusé à tort deux professeurs de Sciences Po Grenoble d’islamophobie ont été relaxés par la section disciplinaire de l’université Clermont-Auvergne. Que vous inspire cette décision ?

Nous ne sommes tellement pas surpris par ce verdict, mais nous le condamnons. Quand bien même madame Vidal avait expliqué que les étudiants ayant mis en danger les professeurs seraient punis, cette décision était attendue puisque cela fait des années que l’université française fait face à ce genre de situations sans réaction aucune. Dans le cas d’espèce, la punition est très insuffisante : seize des étudiants sont relaxés, et le dernier n’a qu’une exclusion avec sursis, dont la motivation est extérieure à cette affaire. En réalité, aucune sanction n’a été prise pour les collages et la diffusion de l’identité des professeurs sur les réseaux sociaux. Sans aller jusqu’à parler de complaisance, elle montre le laxisme dans les universités.

On voit bien qu’être de droite à Sciences Po Grenoble et affirmer ses positions politiques est assez risqué

Les élèves avaient notamment affiché le nom des professeurs à l’entrée de Sciences Po en les qualifiant de « fascistes » pour avoir osé critiquer l’islam, à rebours de l’idéologie dominante à l’IEP. Quelle aurait dû être la réaction de l’administration ?

La seule action de l’administration à la suite de cette affaire s’est faite au travers de plusieurs communiqués, qui n’étaient malheureusement pas assez clairs. De fait, ils ne prenaient pas particulièrement la défense des professeurs. Je déplore aussi la manière dont cela a été fait : un simple mail envoyé aux étudiants n’est de loin pas suffisant à mon avis. Il aurait dû y avoir des sanctions au sein de l’IEP, au niveau de la section disciplinaire de l’université Clermont-Auvergne, et peut-être même au niveau pénal. Quelques mois après la décapitation de Samuel Paty, assassiné en pleine rue pour avoir montré des caricatures du prophète Mahomet, ce genre d’actes de la part des élèves, puis le laxisme universitaire, peut impliquer directement une mise en danger des professeurs. Ce laisser-faire va pousser les auteurs de ces faits à recommencer. [….]

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