Ceux d’entre vous qui sont nés dans les années 80 s’en souviennent sûrement : au début de la décennie, le groupe Bronski Beat affolait les charts avec Small Town Boy, tube synth pop désespéré qui évoquait la solitude d’un jeune homosexuel dans l’Angleterre post-industrielle de Thatcher. Rythmique imparable, mélancolie à fleur de peau, arrangements minimalistes : aujourd’hui encore la chanson fait mouche.
Près de quarante ans plus tard, la culture gay s’est imposée jusqu’à intégrer l’idéologie dominante, relayée par le monde politique et tout un phalanstère de critiques inféodés. Aujourd’hui les « small town boys » montent à Paris pour faire carrière dans le marketing viral et ouvrir des boulangeries communautaires déconseillées aux cisgenres. Bien que la marge d’hier soit devenue la norme, elle continue pourtant de donner dans la revendication putassière, pour preuve nos chanteurs contemporains, pressés de masquer leur vacuité artistique en exhibant leurs sexualités soi-disant « opprimées ». [...]
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