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Axelle Girard : « L’autonomie des établissements scolaires est la seule voie pour s’en sortir »

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Publié le

13 juin 2022

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Emmanuel Macron et le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye se sont rendus à Marseille pour présenter un projet d’ « école du futur », qui prévoit plus d’autonomie pour les établissements. Axelle Girard, directrice d’Educ’France, juge cette initiative salutaire pour sauver une Éducation nationale complètement sclérosée.
école

Qu’est-ce que ce projet d’école du futur ?

L’axe central de ce projet est la possibilité donnée au directeur de recruter eux-mêmes leurs enseignants selon le profil recherché, et de financer les projets pédagogiques correspondant. C’est totalement révolutionnaire pour l’Éducation nationale : enfin, on introduit quelque chose de nouveau !  J’ai peur que cela ne donne pas grand-chose mais cette « école du futur » essaye clairement de faire bouger un peu les choses dans l’Éducation nationale. C’est une expérimentation qui dure depuis maintenant neuf mois et que le président de la République souhaite généraliser à l’ensemble du territoire. C’est la raison pour laquelle il double l’enveloppe allouée à l’expérimentation : on passe des 2,5 millions d’euros prévus pour les cinquante-neuf écoles à Marseille, à 6 milliards. Indéniablement, il se passe quelque chose. Est-ce que ça va fonctionner ? Je ne sais pas, mais en tout cas ce projet a le mérite d’introduire un peu d’autonomie dans un système qui est aujourd’hui complétement grippé.

Croyez-vous que l’autonomie et la liberté des établissements soient vraiment les priorités actuellement pour répondre aux problèmes du système actuel ?

L’Éducation nationale est dans une situation tellement désastreuse qu’il faut de toute façon oser quelque chose. Il y a deux énormes problèmes : la chute vertigineuse du niveau global, relatée par toutes les études et comparaisons internationales, et un « laisser-aller » idéologique qui s’installe de façon préoccupante. Pour régler ces problèmes, il faut que l’école tienne debout avec des enseignants de qualité. Il faut donc remédier à la crise de l’attractivité du métier d’enseignant.

Pour résoudre tous ces problèmes, il faut bien commencer quelque part. Le « mérite » de cette école du futur est de s’attaquer au problème de l’école, ce qu’on n’a pas fait depuis très longtemps. On avait tous placé énormément d’espoir en Jean-Michel Blanquer mais il n’a pas amélioré la situation, et il y a eu des lois anti-écoles privées (en particulier pour le hors-contrat) et anti-instruction à domicile qui sont impardonnables. Or, les écoles libres et en particulier les écoles indépendantes hors-contrat sont des espaces de liberté et de résilience contre la dégringolade généralisée. S’il ne va pas répondre aux problèmes immédiatement, ce projet a donc le mérite d’encourager la liberté pédagogique, et d’affirmer que l’autonomie est la bonne voie. Nous sommes aujourd’hui dans un système sclérosé, très largement dans la main de syndicats de gauche et très virulents. Ce projet d’école du futur est un coup de pied dans la fourmilière. [...]

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