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« Bone feste » à Bastia, ou les impasses du séparatisme corse et des autres

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27 décembre 2020

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Une certaine frange des nationalises corses, au motif de combattre l’identité française, combat sa propre identité chrétienne. Mais pourquoi nettoyer l’île de beauté de la culture française, si c’est pour la livrer à la sous-culture globalisée ?
Corse

Les Bastiais, ou du moins certains, dont l’auteur de ces lignes, furent quelque peu désappointés à la vue des décorations de Noël ornant la ville : si la chronique médiatique s’est focalisée sur le vaudeville se jouant entre le maire de la ville et la préfecture, au sujet de l’installation d’une grande roue, personne n’a relevé le choix fait par la mairie en matière de message lumineux ; en effet, au lieu d’un « Bon natale » (Joyeux Noël) le maire, Pierre Savelli, et son équipe ont préféré opter pour le très inclusif « Bone Feste » (Bonnes fêtes). Ainsi, la municipalité « autonomiste » bastiaise (coalisée avec des socialistes et des divers droite), qui se targue de défendre l’identité historique et culturelle corse, préfère se mettre au diapason de nombreuses métropoles, françaises ou étrangères, ou encore de certains leaders politiques zélotes du globalisme, celui-là même qui écrase identités historiques, coutumes ancestrales et sociabilités traditionnelles et que de vrais « nationalistes corses » devraient combattre, au moins autant, que l’État français.

Si nous récusons la rupture avec la France, nous ne tenons pas pour intrinsèquement toxique la défense des « petites patries » ; elle peut même être nécessaire, face à un État sclérosé par une bureaucratie tatillonne et déconnectée et à une Commission européenne aussi attentive aux territoires qu’un sourd peut l’être à la neuvième symphonie

Nous ne sommes, nous devons le préciser, pas nationalistes ou autonomistes corses : cependant, si nous récusons la rupture avec la France, nous ne tenons pas pour intrinsèquement toxique la défense des « petites patries » ; elle peut même être nécessaire, face à un État sclérosé par une bureaucratie tatillonne et déconnectée et à une Commission européenne aussi attentive aux territoires qu’un sourd peut l’être à la neuvième symphonie ! Quant au séparatisme pur, nous la tenons beaucoup plus pour une réaction des populations à l’action de gouvernements qui, depuis longtemps, ont abandonné la nation ; oui, Renan avait compris l’importance des grandes choses faites dans le passé pour l’existence d’une nation : quelles grandes choses nos gouvernements proposent-ils depuis 40 ans ? Monsieur Macron veut transformer la France en État fédéré européen, où, le Français, débarrassé de cet encombrant fardeau souverain, pourra s’adonner aux joies du métissage pour tous, tout en se rappelant qu’il n’est que pécheur, ou plutôt bourreau, vis-à-vis des « non-blancs ». Un avenir qui, immanquablement, fait réfléchir certains, sur la possibilité d’un réel vivre ensemble. Détruire la nation, c’est encourager les séparatismes, surtout dans des régions comme la Corse, qui conservent malgré tout un certain enracinement ; pour preuve l’affluence aux processions rythmant le calendrier chrétien, les nombreux jeunes engagés dans les confréries et l’attachement de tous au village de leurs ancêtres.

Le vote pour les nationalistes corses est intimement lié à la problématique identitaire, la Corse étant en proportion de sa population l’une des régions subissant le plus grand nombre d’arrivées d’étrangers. La population de l’île compterait, selon les chiffres officiels, 50 000 musulmans, pour une population globale de 300 000 personnes, une population beaucoup plus jeune que des autochtones grisonnants et moins prolifiques. Les Corses ne s’y trompent pas, qui votent massivement RN aux élections présidentielles et européennes. Au plan local, en revanche, séparatistes et autonomistes raflent la mise, comme un sondage publié en 2012 l’avait démontré, où la moitié des sympathisants de « Femu à Corsica » (parti de Gilles Simeoni) déclaraient avoir voté pour Marine Le Pen ; la population a aussi fait montre d’une saine capacité de réaction à Sisco (affaire du burkini), ou lors d’une agression de pompiers dans un quartier du « vivre ensemble » à Ajaccio.

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