En ce 10 février de l’an de grâce 2022, les forces du Bien ont à nouveau triomphé de Satan. Tels saint Michel Archange terrassant Lucifer, les antifas ont empêché Jordan Bardella de donner une conférence à Sciences Po Bordeaux. Sans doute une grande victoire pour la tolérance qui, une fois de plus, a su faire taire l’opposition.
La conférence était pourtant prévue par une association apolitique, le Bureau des Médias, et avait été validée par la direction de l’IEP, comme nous le révèle Axel Roulliaux, le président du Cercle Mauriac (association de droite). « L’objectif n’était pas de donner une tribune politique au RN, mais tout simplement d’organiser un échange » nous explique-t-il. La conférence était prévue à 15 heures mais, à partir de 13h30, une trentaine d’étudiants de Sciences Po Bordeaux accompagnés d’antifas ont commencé à bloquer la salle de conférence de l’école en braillant des slogans qu’on pourrait sans trop de risques qualifier de « complètement pétés » comme : « Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour nos fachos ».
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Bloquant pendant plus de deux heures la salle, la médiation tentée par le président de l’IEP a été un échec et Jordan Bardella a conséquemment annulé sa conférence.
Si aucune association n’a revendiqué le blocage, quatre organisations étudiantes – Poing Levé, Révolution Permanente Bordeaux, Culture Populaire et In.différence – avaient signé une tribune pour protester contre la venue du président du RN, et de nombreux tags avaient été réalisés par la même occasion.
On l’a compris : la tolérance, c’est bien, mais uniquement pour ceux qui partagent nos idées.