Extrait :
Tandis que leur chouchou, l’ancien président Lula, est incarcéré pour corruption, les médias paniquent à l’idée de voir un nouveau candidat populiste arriver au pouvoir à Brasilia.
Le 24 janvier 2018 est assurément une date historique pour le Brésil. Ce jour-là, les trois juges de la cour d’appel de Porto Alegre ont confirmé et alourdi la condamnation de l’ex-président Luiz Inacio da Silva, dit « Lula », pour corruption et blanchiment d’argent, portant de 9 à 12 ans sa peine de prison. Malgré tous les recours possibles déposés par ses avocats, Lula a finalement passé sa première nuit derrière les barreaux le 7 avril, au siège de la police fédérale à Curitiba.
Donné archi-favori par les sondages, Lula, ex-star des sommets internationaux, se voyait déjà briguer un troisième mandat présidentiel à l’issue des élections générales d’octobre, mais en vertu de la loi « casier propre », aucun candidat condamné en deuxième instance ne peut se présenter à la fonction suprême. C’est ce que devra confirmer le tribunal supérieur électoral d’ici septembre, si toutefois Lula maintient sa candidature.
La sortie de Lula de la course présidentielle place sur le devant de la scène un parfait inconnu hors du Brésil, Jair Messias Bolsonaro, député fédéral de l’État de Rio de Janeiro qui, avec ses 21 % d’intentions de vote, se retrouve en tête des sondages.
Surnommé « le Trump brésilien » par la presse, Bolsonaro est également présenté comme homophobe, raciste, misogyne, nostalgique de la dictature militaire, anti-minorités, anti-avortement, etc. Moqué par les médias traditionnels, affilié à un parti politique insignifiant (le Parti Social Libéral n’a eu qu’un seul député dans son histoire), Jair Bolsonaro suscite pourtant (….)
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