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Tu quoque filii

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Publié le

30 juin 2022

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Les néo-féministes s’attaquent au patriarcat pour déconstruire la virilité. Elles détruisent en fait toute possibilité de transmission. Explications.
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Une étude sémantique et étymologique du mot « père » permet de voir à quoi s’attaquent réellement les néo- féministes. Le mot « père » en français, vient du latin « pater », qui lui-même vient du grec « ????? ». En Grèce, le mot renvoie alors à l’homme qui a une filiation. Le père, c’est « celui qui est à la source », le fondateur. La fonction du « père » est alors de transmettre, ses gènes et son éducation. Le fils d’un dieu et d’une mortelle est demi-dieu: par son ascendance masculine, il hérite d’une hauteur d’âme et de compétences physiques de son père. D’une autre façon, le père est celui qui enfante: Socrate est le père de la philosophie, Solon celui de la démocratie.

Avec l’essor du christianisme, on voit apparaître un autre père: Dieu

Jovis Pater, Jupiter, dirent les Romains. La figure jupitérienne, c’est celle du dominateur patriarcal. Le père impérieux, celui qui commande, l’imperator. Le père transmet le nom de famille, le titre. Le mot « patricien » en découle, pour désigner la filiation de la noblesse et du patrimoine. « Patrimoine », l’héritage du père, « muni par le père ». Par la force de sa décision, il donne à son fils les armes qui lui permettront de continuer ce qu’il a commencé. C’est d’ailleurs chez les Romains que se développe l’idée « des pères ». Ceux-ci sont les ancêtres qui portent l’histoire d’une famille que, chez les nobles, on rattache aux dieux. Léguant leur fardeau à leur fils, ils créent une véritable mémoire commune que les Lares doivent protéger. Véritables patronus, ils sont ces riches patriciens protecteurs des faibles. Mais le patron est également un modèle, celui sur qui on se calque pour réussir. Sur la « terre des pères », on retrouve la patrie. Celle qui a été forgée par les ancêtres, le foyer des hommes perpétuant le patrimoine. Les traîtres à la patrie sont donc des parricides. [...]

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