Comment situer le FN de Jean-Marie Le Pen dans le paysage des droites françaises ?
Idéologiquement, quels sont ses héritages et ses originalités ? Le FN de Jean-Marie Le Pen se situe dans le droit-fil de ce que lui-même désignait comme « l’opposition nationale », qu’il faut entendre comme l’héritage des droites nationalistes et nationales françaises depuis le boulangisme des années 1880. Il rassemble entre autres les enseignements doctrinaux d’un Barrès ou d’un Maurras, le militantisme des ligues nationalistes de l’avant 1914 et de l’entre-deux-guerres (Action française, Jeunesses patriotes), sans oublier le cas du poujadisme, dont Le Pen fut le député en 1956, et le combat pour l’Algérie française. On peut y ajouter l’empreinte néo-fasciste d’Ordre nouveau qui a joué au tournant des années 1970 un rôle capital dans les débuts du FN. La force de Le Pen fut d’être à lui tout seul une forme d’agrégateur et de syncrétisme de courants différents voire opposés. On se contentera de rappeler que le FN des années 1970 comptait dans des rangs des héritiers du doriotisme (Victor Barthélémy) tandis que le numéro deux de la liste aux européennes de 1984 fut Michel de Camaret, compagnon de la Libération, issu des Camelots du roi de l’Action française et qui s’est battu aux côtés des requetes carlistes durant la guerre d’Espagne. [...]
Idéologiquement, quels sont ses héritages et ses originalités ? Le FN de Jean-Marie Le Pen se situe dans le droit-fil de ce que lui-même désignait comme « l’opposition nationale », qu’il faut entendre comme l’héritage des droites nationalistes et nationales françaises depuis le boulangisme des années 1880. Il rassemble entre autres les enseignements doctrinaux d’un Barrès ou d’un Maurras, le militantisme des ligues nationalistes de l’avant 1914 et de l’entre-deux-guerres (Action française, Jeunesses patriotes), sans oublier le cas du poujadisme, dont Le Pen fut le député en 1956, et le combat pour l’Algérie française. On peut y ajouter l’empreinte néo-fasciste d’Ordre nouveau qui a joué au tournant des années 1970 un rôle capital dans les débuts du FN. La force de Le Pen fut d’être à lui tout seul une forme d’agrégateur et de syncrétisme de courants différents voire opposés. On se contentera de rappeler que le FN des années 1970 comptait dans des rangs des héritiers du doriotisme (Victor Barthélémy) tandis que le numéro deux de la liste aux européennes de 1984 fut Michel de Camaret, compagnon de la Libération, issu des Camelots du roi de l’Action française et qui s’est battu aux côtés des requetes carlistes durant la guerre d’Espagne. [...]
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