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Charles Gave : « L’État doit se limiter au domaine régalien »

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Publié le

19 février 2019

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Charles Gave
Entrepreneur libéral et fondateur de l’Institut des Libertés, Charles Gave refuse l’emprise de l’État dans la vie des citoyens et considère que celui-ci doit se limiter au domaine régalien. Il admet cependant qu’il faille se défendre contre les pratiques anticoncurrentielles de certains pays. Quel doit être, selon vous, le périmètre de l’État ? Doit-il se limiter au domaine régalien ou intervenir plus largement sur le plan économique et social ? L’État doit se limiter au domaine régalien c’est-à-dire la justice, la police, l’armée et la diplomatie. La plupart de ces prérogatives régaliennes sont d’ailleurs souvent mal exercées en France, par manque de moyens et de volonté politique. Il faut aussi y ajouter la monnaie, c’est pourquoi la décision d’instituer l’euro était une faute monumentale qui a fait la fortune de l’Allemagne et la ruine de toute l’Europe du Sud. Il faudrait enfin y ajouter l’aménagement du territoire car dans un espace limité, l’aménagement ne peut être fait de manière anarchique. Tout le reste doit relever de l’initiative privée. Que proposez-vous, par exemple, dans le domaine de la santé ou de l’éducation ? Je milite pour une libération de ces secteurs de leur emprise étatique. L’éducation est un service public mais je ne vois pas ce qui justifierait que celui-ci soit assuré par des fonctionnaires. Quand la Suède a fait faillite en 1992, elle s’est relevée en désétatisant l’éducation. Elle a ainsi instauré un chèque éducation donné par l’État à chaque famille qui peut ainsi scolariser ses enfants dans l’école de son choix. Elle permet la création d’une école sur un territoire dès lors que sept parents sont réunis. On est ainsi passé d’une logique d’un État fournisseur à un État prescripteur. Concernant la sécurité sociale, je m’inspire du modèle singapourien. Là-bas existe une franchise qui alloue une certaine somme annuelle à chaque citoyen pour sa santé. S’il dépense moins que le seuil de la franchise, une partie du surplus lui revient, sous forme de bonus tandis que l’autre alimente les caisses de la solidarité nationale pour soigner ceux qui dépassent ce même seuil. Prenons un exemple : imaginons que l’État alloue à chaque citoyen la somme de 5 000 €/an pour se soigner. Si un individu ne dépense que 3 000 €, les 2 000 € restants seraient partagés entre 1 000 € qui lui reviendraient sous forme de bonus et 1 000 € qui seraient reversés à l’État pour financer les dépenses de santé de ceux qui sont au-dessus du plafond et qui continuent à être intégralement remboursés. Une manière de responsabiliser les citoyens par un système de bonus, meilleur que toute forme de contrainte. (...) À découvrir dans le dernier numéro de L’Incorrect et en ligne pour les abonnés.
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