Une réussite qu’on n’attendait pas : en adaptant une bande dessinée à succès de Régis Hautière, le réalisateur Yann Samuel ne réinvente pas le grand film familial mais lui redonne ses lettres de noblesse. Vu le contexte (wokistan et autres pleurnicheries mémorielles) on appréhendait pourtant avec une certaine crainte ce projet de mettre en scène une bande de gosses livrés à eux-mêmes pendant la Grande Guerre. On aurait pu découvrir un énième pensum geignard mais c’est tout l’inverse : La Guerre des Lulus aurait pu être filmé dans les années 80 tant il maintient le cap d’une fiction à la fois exigeante, émotionnellement généreuse et visuellement réussie. Les « Lulus », ce sont quatre gosses qui s’acoquinent dans un orphelinat picard, et qui se retrouvent sur la route grâce à une jolie pirouette scénaristique. Pris littéralement entre deux feux, à quelques jets de pierre seulement des combats, ils vont rejouer leur propre guerre – qui consiste avant tout à grandir, aidés par une succession de rencontres insolites. Ils croisent notamment Luce, qui deviendra tant bien que mal la cinquième « Lulu ». [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !