Il faut vraiment être un affreux boomer pour résumer Sean Connery à James Bond. Certes, il fut le premier à incarner à l’écran le plus célèbre des espions anglais avec James Bond 007 contre Dr No en 1962, et qu’il soit un Écossais fervent indépendantiste qui disait : « Je ne suis pas un Anglais, je n'ai jamais été anglais, et je ne veux jamais en être » nous donnerait presque envie de lever des fonds français pour ériger une statut de l’acteur, en kilt, en plein Trafalgar Square, mais non, Sean Connery n’est pas James Bond. Il l’a été sept fois. Il lui a forgé son image de mâle viril et séducteur en lui offrant ses sourcils en accent circonflexe, son torse brushingué et sa voix d’un grave majestueux. « L’interprétation la plus machiste et violente à l’égard des femmes », twittait un étron EELV... Du temps de Claudine Auger (première James Bond Girl française dans Opération Tonnerre, 1965) et d’Ursula Andress, on appelait ça tout simplement : « un gentleman viril ». Sean Connery n’est pas James Bond même si certains verront un signe dans le fait qu’il disparaisse l’année où le nouvel opus de 007 ne cesse d’être repoussé au point, peut-être, de finir par disparaitre des salles obscures pour les plateformes de streaming. James Bond, c’est Pierce Brosnan. Question de génération et filmographie. Je n’étais pas né quand Sean Connery endossa pour une dernière fois le costume de l’agent anglais avec Jamais plus jamais (1983), et Brosnan n’a jamais rien fait d’autre. Alors que Sean Connery…
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !