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Crise ukrainienne, la droite la plus bête du monde

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Publié le

5 mars 2022

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La crise ukrainienne est l’évènement majeur en Europe depuis la chute du mur de Berlin. Le paysage géostratégique du Vieux Continent en sera bouleversé, quelle qu’en soit l’issue. Elle représente également une révolution politique majeure qui ne semble pas avoir été perçue. Ce n’est pas la crise de la COVID qui a emporté le vieux monde, ce sont les chars de Vladimir Poutine. Enfermée dans ses préjugés hors d’âge, la droite conservatrice est en train de laisser passer le train de l’histoire
Zemmour
Poutine est l’exutoire de toutes les frustrations de la droite. C’est l’homme viril dont on dit avec un petit sourire en coin qu’il ne rigole pas et qu’il serait le bienvenu pour balayer la chienlit chez nous. Comme, en prime, il taille des croupières à ces Américains qui nous agacent, il bénéficie traditionnellement d’une certaine indulgence à droite – la vraie cela va sans dire. Ceux qui se voyaient « plutôt morts que rouges » hier jetteraient aujourd’hui des fleurs aux soldats russes. Ces dispositions ont causé une monumentale erreur d’analyse sur la crise ukrainienne. Il est impératif de la corriger si le courant national veut conserver sa crédibilité. Le premier effet de l’agression russe a été un réveil stratégique de l’Europe. Même son ventre mou allemand contracte ses abdominaux et annonce 100 milliards d’euros pour réarmer. Le vieux rêve français de rééquilibrer l’indispensable alliance Atlantique est en voie de se réaliser. Rien n’est encore fait, bien sûr, et les obstacles seront nombreux mais, somme toute, il y a là une opportunité unique de s’affranchir du protectorat américain pour le ramener à une alliance. Nos partenaires européens veulent que ce soit dans le cadre de l’OTAN ? Qu’à cela ne tienne ! Force est de reconnaître que la seule limite posée aux troupes russes était les frontières de l’Alliance, on ne va pas le leur reprocher. Que fait la droite ? Elle déclare que l’agression russe est de la faute de l’OTAN et propose d’en quitter le commandement intégré, comme si une telle décision en pleine crise avec la Russie ne devait pas passer pour un abandon de nos alliés en rase campagne ni nous isoler sans retour. Ce rogaton de gaullisme suranné, extirpé comme un bout de viande coincé entre deux dents, aurait gagné à être jeté discrètement. Le meilleur moyen de montrer que l’on n’a pas de stature régalienne est de traiter une question stratégique de manière idéologique. [...]
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